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RMC Running a testé pour vous le Mud Day

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L’étape parisienne du Mud Day avait lieu ce week-end. RMC Running s’est lancé à corps perdu… dans la boue et dans cette course fun et déjantée, histoire de tester en live ce phénomène de mode. Attention, terrain (très) glissant !

Avec « Running is not enough » pour slogan, le Mud Day ne pouvait nous laisser insensibles. Nous voilà donc engagés dans cette douce folie en vogue, « fun » pour certains, « tuerie » pour d’autres. En ce jour de « crash-test », le plafond est bas, l’atmosphère automnale, les averses se succèdent. Direction le camp militaire de Frileuse, là-même où s’entraîne le GIGN, à une quarantaine de kilomètres de Paris. Frileuse, la bien nommée en ce samedi bien moisi.

A peine arrivés que notre regard est aimanté par ces corps transis et refroidis, partiellement ou entièrement maculés de boue qui, tels des zombis crottés, regagnent leurs véhicules torses nus ou dans ce qu’il reste de leurs tenues de runners. Au détail près que tous se marrent de bon cœur, visiblement comblés de s’être offerts une partie de plaisir qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.

Une descente casse-gueule et boueuse

En guise de mise en route, nous avons droit en plein cœur du village départ/arrivée à un échauffement collectif à l’esprit commando et « déglingo ». On sautille, on crie, on boxe l’air, on se balance de la boue. 15 heures, les fauves sont lâchés pour 13 km de course et 22 obstacles à avaler à travers la campagne yvelinoise. Même si le chrono comme le classement sont relégués au second plan, le record absolu réalisé dans des conditions sèches et optimales est de 55’. Mais depuis jeudi -premier des trois jours de course proposés pour diluer le flot des 23 000 participants- le temps est pourri, et personne n’a fait mieux qu’1h25. Pire encore, le Mud Staff d’ASO (l’organisateur) prédit aujourd’hui pas moins de 2 bonnes heures de grosse galère vu les conditions météo. Ca promet…

Au bout de 200 mètres, le ton est déjà donné. Une descente abrupte, casse-gueule et boueuse, fait valdinguer les plus excités. Ca chambre, ça rit, ça communie. C’est donc ça, l’esprit Mud Guys. Quelques bouts droits dans la campagne permettent d’allonger un poil la foulée mais la boue, omniprésente et souvent gluante, ralentit le ballet qui tente de courir comme on s’efforce de tenir debout sur le pont d’un monocoque embourbé dans les 40es Rugissants… On tangue, on s’accroche vainement à une branche, on glisse, on dérape, on perd le nord. Dans une joie communicative et compassionnelle de se vautrer, sans la moindre gestuelle esthétique.

Un parcours du combattant géant

Dans ces conditions, chaque obstacle qui se présente devient une vraie source de plaisir. Un peu maso, certes, mais qui rompt une certaine monotonie. Et puis, si on a signé, c’est bien pour en ch…, non ?! Ramper sous des barbelés ou un filet, s’immerger dans un bain d’eau glacée, gravir une montagne de boue, se contorsionner dans un tuyau à échelle humaine, escalader des palissades, plonger la tête la première dans un mini-toboggan avant réception dans la boue, porter des sacs de sable ou des seaux de boue : tout y passe ! Sans grosses difficultés, avouons-le.

Après 1h45 de course, le parcours du combattant géant touche à sa fin. Les jambes sont lourdes, mais loin d’être usées. Encore du jus et de l’essence dans le moteur. Toujours « de boue ». On nous promettait l’enfer, sans fanfaronner, on aurait bien prolongé le délire quelques bornes supplémentaires même si la seconde moitié de parcours ressembla à un fastidieux slalom géant entre attardés, partis dans les vagues précédentes et engloutis par paquets entiers. Mais l’essentiel est ailleurs. Le Mud Day est vraiment une course à part. « Crash-test » validé. On en reprendrait bien déjà une tranche.

GM