
Tamgho : « Le 17 janvier, j’entre en studio d’enregistrement… »

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Teddy, vous vous entrainez depuis le mois de septembre en Espagne. Vous voilà en France pour quelques jours…
J’ai déjà envie de rentrer en Espagne, il fait trop froid ! Il y a un vrai contraste entre le 18° espagnol et le -3° d’ici. Aussitôt sorti, aussitôt rentré. Depuis mon arrivée je suis un bonhomme de neige… Plus sérieusement, la France, c’est chez moi, j’ai ma famille qui fait que ce cadre m’est familier. Je me sens plus chez moi en France qu’en Espagne.
Vous avez revu des amis depuis votre arrivée ?
Bien sûr, certains sont venus me chercher. Je vais tous les voir, notamment Benjamin Compaoré (également triple sauteur, ndlr), avant de repartir. On devrait tous se retrouver.
Vous avez l’occasion de vous faire plaisir lors de ces deux jours de compétition à Eaubonne…
Ce n’est pas vraiment une compétition, pour moi c’est plutôt une séance d’entrainement, mon entraineur Ivan Pedroso m’a encouragé à m’y rendre pour m’amuser et me servir de séance. Je m’y rends pour me faire plaisir, le sprint n’est pas ma discipline, je m’y rends décontracté. Je ne ferai pas de triple saut, je ne suis pas prêt physiquement. Je commencerai les sauts vers février. Pour le moment, je courrai sur 200m et 60m.
« Les fêtes ? Ça va déchirer »
Qu’avez-vous fait cette dernière semaine en Espagne ?
J’ai un jeu vidéo de guerre qui s’appelle « Call Of Duty », où l’on doit faire des missions d’infiltration au cœur des événements historiques du XXe siècle. L’intérêt principal est de pouvoir jouer en réseau. Si certain athlètes manquent des compétitions, vous pouvez vous dire qu’ils sont en train d’y jouer ! Certains comme Ladji Doucouré ont pris beaucoup d’avance sur moi, je le vois quand nous jouons ensemble par équipe grâce à Internet.
Cela fait du bien de pouvoir avoir ce genre d’activité pour se dépenser ou évacuer ?
Oui c’est évident. Comme, je vous l’ai dit la semaine dernière, j’écris souvent des textes de rap, je prépare d’ailleurs une séance en studio pour le 17 janvier prochain. Je travaille et peaufine ma diction pour atteindre la perfection. Cette écriture, combinée aux jeux et l’apprentissage de l’espagnol, me permet d’occuper mon temps et de me relaxer, c’est important de penser à autre chose qu’à l’athlétisme.
Comment vont se passer les fêtes de fin d’année pour vous ?
Je pars lundi en Espagne et reviens vendredi en France pour passer les fêtes en famille. Je vais voir si je peux rester une semaine en France pour éviter de faire trop d’allers-retours. J’aimerais m’entrainer ici pendant cette période et qu’Ivan puisse venir. Notre « camp » est amené à s’établir prochainement sur Paris (mi-janvier), donc autant débuter dès maintenant pour une semaine. Les compétitions arrivant, je préfère les préparer dans mon milieu et faire un retour aux sources. C’est ce que je fais avant chaque grand championnat. Etre à Paris me permet de voir ma famille et de me remettre bien psychologiquement pour bien commencer les compétitions.
Ces fêtes représentent quoi pour vous ?
Je les vois surtout comme des réunions de famille. Mes sœurs vivent aux Etats-Unis, moi en Espagne, on ne peut pas se voir souvent ni rendre de nombreuses visites à la maman. Ces fêtes sont une belle occasion de se réunir. Ca va déchirer ! Le plus beau cadeau de Noël que je pourrais souhaiter serait certainement un titre de champion