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Un défi complètement givré

A gauche, Malek Boukerchi s'apprête à rentrer dans la chambre froide à -25 °C

A gauche, Malek Boukerchi s'apprête à rentrer dans la chambre froide à -25 °C - -

A 40 ans, Malek Boukerchi va s’attaquer à un challenge hors du commun : courir en novembre prochain un 100 km et un marathon en deux jours par -40°C sur la banquise de l’Antarctique, dans le cadre de l’Ice Marathon Antartica.

« Faites en sorte que les rêves dévorent votre vie, avant que la vie ne dévore vos rêves. » Cette phrase est tirée d’un des nombreux contes de Malek Boukerchi qui, à 40 ans, partage son temps entre la gestion de son entreprise de formation professionnelle, l’écriture et la course à pied. Et partir courir en Antarctique, c’est un rêve un peu fou que va réaliser cet originaire de Kabylie, le 20 et 21 novembre prochain lors la 8e édition de l’Ice Marathon Antartica. Au profit de l’association WWF.

Le premier jour, 50 coureurs d’une vingtaine de nationalités différentes un brin givrés dont Malek, s’élanceront pour un marathon sur la banquise antarctique. 42,195 km en guise d’amuse-gueule car le lendemain, tous prendront le départ d’un 100 km. Tout cela par -40 °C. Malek Boukerchi, qui a l’habitude de courir des courses longues distances, sera le seul représentant français. Il ne comptait disputer que le 100 km, mais le règlement de l’épreuve l’interdit. Ce sera donc deux courses par grand froid pour le prix d’une.

Un entrainement à -40 °C

Pour réaliser ce rêve, un entrainement spécifique est bien entendu impératif. Car on ne court pas de la même manière à -40 °C sur de la banquise qu’à 20 °C sur asphalte. Pour se préparer, Malek Boukerchi court 6 fois par semaine, à raison d’une trentaine de kilomètres quotidiens. Cela n’est pas une préparation titanesque, mais il « préfère conserver de la fraicheur physique ». Quand il vit à la Réunion, soit environ 10 jours par mois, il en profite pour courir sur le sable afin de « simuler la sensation de glisse et d’enfoncement du sol antarctique ».

Mais pour se préparer aux conditions extrêmes, environ deux fois par mois, il s’entraine dans une chambre froide à environ -25 °C, mise à disposition par les magasins de sport Décathlon, qui lui fournit son équipement. Notamment ses baskets, taille 47, lui qui chausse habituellement du 43… Eh oui, il faut laisser de la place pour superposer 3 paires de chaussettes ! Fin octobre, il hissera le curseur en s’entrainant plusieurs fois par -40 °C, dans une chambre froide à Rungis, avec une soufflerie simulant des rafales de vent. Avant de passer aux choses sérieuses et de s’envoler pour Punta Arenas, à l’extrême sud du Chili, où un convoi les mènera sur l’Union Glacier en Antarctique. Une matière et source d’inspirations toutes trouvées pour nourrir l'un de ses futurs contes.

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Guillaume Depasse