Yalouz : « Je veux voir des lions et des lionnes »

La plupart des athlètes français sont arrivés sont ce mardi à Londres, via l’Eurostar. A 48 heures du début des épreuves d’athlétisme, Ghani Yalouz, le DTN tricolore, dresse un panorama des ambitions et de l'état de forme de ses protégés.

Ca y est, les Jeux débutent pour vous avec cette arrivée à Londres ?

Nous avons ces Jeux Olympiques en tête depuis quatre ans. Il y a eu de belles choses en amont mais c'est le Graal qui se profile pour tout athlète qui se respecte, c'est le bonheur suprême. On est sur une bonne dynamique grâce au judo et à la natation. On espère que l'athlétisme va pouvoir se battre avec honneur.

Quel est l'objectif de la délégation française ?

Faire mieux que Pékin. C'est simple, mon discours ne changera pas, c'est toujours de faire mieux que ce qui a été fait avant. A Pékin, on a obtenu deux médailles (Mekhissi et Baala), donc le but sera de faire mieux.

Quel est le profil de votre équipe ?

C'est très hétérogène. On a beaucoup de jeunes comme on a pu le voir aux Championnats d'Europe à Helsinki, et l'objectif est aussi de préparer 2016 car les JO 2012 seront finis dans douze jours. La stratégie était simple : ceux qui ont fait les minima, ceux qui ont fait des belles performances aux Championnats du monde à Daegu sont dans l'équipe. Après, l'âge, la taille, le sexe, peu importe. Ce qui importe pour moi, c'est l'envie, c'est ce qu'il y a dans la tête. Je veux voir des lions et des lionnes, j'espère qu'on n'aura que des combattants sur la piste, les aires de lancers et de sauts.

Renaud Lavillenie fait partie de vos plus belles chances de médailles : ses récentes contre-performances vous inquiètent-elles ?

Vous savez, j'ai une pensée particulière pour mes sept blessés. Alors certes, Renaud Lavillenie a inquiété sur sa dernière sortie, mais mes pensées vont plus vers mes blessés comme Teddy Tamgho, Mehdi Baala, Bob Tahri, Christelle Daunay ou encore Romain Barras... Ca fait quand même de la qualité qui ne sera pas là dans cette équipe de France. Il faut rebondir malgré tout, comme à Daegu où nous avions eu aussi pas mal de blessés et nous ne nous en étions pas mal sortis. C'est la spécificité de l'athlétisme où le moindre petit bobo peut avoir des conséquences malheureuses. Pour Renaud, je ne suis pas inquiet. Sa saison a été exemplaire, il n'est pas blessé, le jour J sera le révélateur pour lui comme pour nos autres athlètes.

Que peut-on vous souhaiter ?

Allez les Bleus, Inch Allah, Mazeltoff, tout ce que vous voulez ! De toute façon, je suis un citoyen du monde, quelle que soit la religion, peu importe, moi, ce que je veux, c'est qu'ils réussissent. Ce qui est beau dans ces Jeux Olympiques, c'est que tous les athlètes sont ensemble. Pour mes 6e JO (3 en tant que lutteur, 2 comme DTN de la lutte), j'espère que l'athlétisme fera de belles choses.