24 Heures du Mans: trois ans après, le grand retour du Mans d’avant

Cela fait trois ans que les fans d’endurance attendaient ce moment : des 24h du Mans "comme avant", avec sa parade des pilotes, le pesage, des autographes et sans restrictions sanitaires. En 2020, le huis clos avait frappé la course, avant une jauge de 50.000 personnes l’an passé. Cette année, retour à la normale : entre 230.000 et 250.000 fans sont attendus.
"C’est la septième fois que je viens ici, raconte Stein, Néerlandais croisé sur le circuit cette semaine. Nous sommes venus en voiture. Ces dernières années, j’ai regardé ça à la télé mais c’était triste. Je m’imaginais ici, au milieu de tout ça monde. Quand je suis revenu et que j’ai vu les voitures pour les tests, j’ai eu des frissons, vraiment." Dans les stands, des centaines de passionnés viennent prendre une photo ou faire signer leur autographe. Randy, 17 ans, est venu avec deux copains : "On était là l’an dernier mais on ne pouvait pas faire tout ça. On revit des émotions qu’on ne connaissait plus. Là j’ai un poster, des fanions. C’est fou, on peut parler avec des pilotes qui, pour certains, sont champions du monde." Malgré cette effervescence, la vente de billets ne devrait pas dépasser le total de 2019.
Le retour de la parade des pilotes attendue
Dans Le Mans et ses alentours, les habituelles activités ont aussi repris. Des expositions, des concerts, des journées à thème. Et dans le centre de la ville, les commerçants attendent avec impatience le retour de la parade des pilotes, ce vendredi. "On va sortir une tireuse à bière devant, et installer une terrasse derrière, côté mairie, explique Alexis, qui travaille dans une brasserie. On a commandé énormément de fûts. Les autres années, il n’y avait quasiment plus de place pour passer dehors, beaucoup de public étranger."
"Encore plus intense sur la course"
Il sera bien là cette année, même si les organisateurs prévoient moins de public anglais que d’habitude. Les pilotes sentent l’attente, comme le rookie Sébastien Ogier, qui roulera pour l’équipe Richard Mille Racing Team en catégorie LMP2. "On sent vraiment qu’il y a un bel engouement, surtout après deux années de Covid où les gens n’ont pas pu sortir, ressent le pilote, très sollicité par le public. Je pense que ça sera encore plus intense sur la suite de la course. En plus, pendant la course, ce ne sera pas si évident que ça à gérer, parce qu’il faut garder la concentration sur ce qu’on a à faire dans la voiture." Et faire profiter le public.