500 miles d'Indianapolis: Pagenaud salué par les médias américains

Pagenaud - AFP
A 35 ans, Simon Pagenaud a incontestablement signé la plus belle victoire de sa carrière. Dimanche, le Français a remporté la mythique course des 500 miles d'Indianapolis au volant de sa Penske, devenant ainsi le premier pilote tricolore à inscrire son nom au palmarès depuis Gaston Chevrolet en 1920. Aux Etats-Unis, pays friand de sport auto, sa performance n'est pas passée inaperçue, et de nombreux médias lui ont donc consacré un sujet.
"Il a accompli le rêve en lequel il a toujours cru"
Alors que NBC, diffuseur de la course, a fait de lui le "King of May", le Roi de mai, le Bleacher Report salue "une première victoire en carrière dans une course emblématique". Et même si l'Américain Alexander Rossi (Andretti), qui a fini deuxième, a été particulièrement mis en lumière, le BR se veut objectif: "Pagenaud avait non seulement décroché la pole position, mais il a aussi fait plus de tours en tête que tout autre pilote. Il a peut-être bénéficié d'un peu de réussite sur la fin, mais personne ne peut se demander qui était le meilleur pilote sur l'ensemble de la course."
L'Indianapolis Star, hebdomadaire local mais réputé, est assez dithyrambique. "Simon Pagenaud a accompli le rêve en lequel il a toujours cru: l'immortalité des 500 miles", titre-t-il. Et de développer: "Pagenaud n'a jamais douté de lui, pas une seule fois. [...] Chaque fois qu'il aurait pu disparaître, il a refusé. Il a persévéré, toujours envisagé le succès, et l'a décroché."
Le Time se veut pragmatique
Le prestigieux New York Times, lui, insiste d'abord sur le mano a mano avec Rossi, et ouvre sur une citation de Pagenaud qui résume selon lui parfaitement les 500 miles. "C'est la course qui choisit son vainqueur. Aujourd'hui, j'étais l'élu." Le journal se penche ensuite plus longuement sur le parcours du Français, et son enfance à Poitiers. "C'est à ce moment-là qu'il a commencé à jouer à des jeux vidéo de course et à pratiquer le karting, rappelle-t-il. Il a montré suffisamment d'aptitude pour quitter son job dans un supermarché et partir s'installer aux États-Unis il y a 15 ans pour poursuivre son rêve de courir un jour à Indy."
Enfin, le Time se veut un peu plus pragmatique. "Simon Pagenaud vient de remporter l'Indy 500, et a probablement sauvé son emploi", titre le site du magazine, en assurant que le Français risquait prochainement de se retrouver sans volant. Sauf que le pilote avait les crocs. "Le lait (remis au vainqueur) m'a motivé", s'est-il amusé.