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Dakar : Loeb, superstar et déjà favori ?

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Nonuple champion du monde des rallyes WRC, Sébastien Loeb prendra le départ de son premier Dakar ce samedi, aux côtés de son fidèle copilote Daniel Elena. S’il affiche des ambitions modestes, le Français fait déjà partie des favoris de cette 38e édition.

Vous cherchez Sébastien Loeb ce week-end à Buenos Aires ? Facile. « Je ne sais pas où il est. Mais pour le trouver, il suffit de suivre les caméras », résume un mécanicien du Dakar. Le pilote français, nonuple champion du monde des rallyes WRC, est LA star de cette 38e édition. A tel point que son fidèle copilote Daniel Elena doit gentiment le rappeler à l’ordre pour les traditionnelles vérifications techniques de veille du départ. « Je n’ai pas l’habitude de faire des vérifications techniques », lâche Loeb tout en décontraction. Les photos et autographes attendront.

C’est un paradoxe mais Sébastien Loeb aborde le Dakar dans la peau du bizuth. Un novice de luxe pour cette course mythique, qui s’élance ce samedi de Buenos Aires. Débutant certes, mais pas inconnu. Le patron du Dakar, Etienne Lavigne, se dit d’ailleurs très heureux qu’il soit là et se félicite de ce coup de projecteur sur un rallye loin de vivre ses heures de gloire.

Loeb : « On n’a pas d’expérience »

Et quel autre statut que celui de potentiel vainqueur donner à l’Alsacien, nonuple champion du monde des rallyes WRC, qui vient de passer deux saisons en WTCC ? Même s’il fait preuve de beaucoup d’humilité. « C’est un nouveau départ, on ne sait pas trop où on va. On n’a pas d’expérience, ni moi ni Daniel (Elena), confie-t-il. Je n’ai pas d’objectif précis, si ce n’est d’être dans le coup et compétitif dans certaines spéciales. Après, on ne peut pas exclure des petites erreurs de droite à gauche. » Il faudra aussi composer avec les caractéristiques spécifiques du Dakar, comme « la distance, la concentration sur de longues étapes, la chaleur dans les voitures, un ensemble qui peut mener à une erreur ».

Un casting de rêve chez Peugeot

S’il n’a pas l’habitude de gérer une course de deux semaines, Sébastien Loeb pourra s’appuyer sur le reste du casting royal de Peugeot, de retour dans l’épreuve l’an dernier et qui compte cette fois jouer les premiers rôles. Avec Loeb donc, mais aussi Carlos Sainz (un titre), Cyril Despres (cinq titres en moto) et l’expert Stéphane Peterhansel, vainqueur à 11 reprises. Soit 17 titres au total sur le Dakar pour ce quatuor magique, autant dire une vrai Dream Team.

Sébastien Loeb va-t-il refaire le coup d’Ari Vatanen, vainqueur sur son premier Dakar en 1987 ? « A l’époque, quand ils sont arrivés, ils avaient quand même des voitures bien au-dessus du lot et il n’avait presque que ses coéquipiers comme adversaires, rappelle le Français. Là, il y en a beaucoup. Il faudra d’abord voir si la voiture est dans le coup, si elle est fiable, si on ne fait pas d’erreurs. On est nouveaux tous les deux avec Daniel donc ça va sûrement être compliqué. » Le discours est rodé. Quitte à ce qu’il joue les faux modestes.

A.Bo avec L.A à Buenos Aires