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2013, l'odyssée de la France

Le circuit du Castellet

Le circuit du Castellet - -

Le Grand Prix de France réintégrera le Championnat du monde en 2013. Ce dimanche à Spa-Francorchamps, en marge du Grand Prix du Belgique, les émissaires de François Fillon se sont mis d'accord avec Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1. Seuls les derniers détails restent à régler.

Dans deux ans, au Castellet, les plus anciens des passionnés de F1 seront invités à raconter leurs souvenirs d’une époque dorée. De ces deux décennies, entre 1971 et 1990, pendant lesquelles ils ont vu briller les Prost, Lauda ou encore Piquet. En 2013, cinq ans après sa dernière édition à Magny-Cours, le Grand Prix de France renaîtra. C’est désormais sûr à 99%. Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, et les porteurs du dossier français, piloté par téléphone par le Premier ministre François Fillon, se sont mis d’accord ce dimanche à Spa-Francorchamps.

Le principe d’une alternance entre la Belgique et la France a été acté. Un élément qui ravit Bernie Ecclestone, puisqu’il évitera une surcharge du calendrier et offrira la possibilité d’avoir un circuit en réserve en cas de problème sur un Grand Prix. Quand il lui a été demandé, ce dimanche, s’il aimerait revoir un Grand Prix en France, le détenteur des droits commerciaux a d’ailleurs répondu « « absolument », preuve de son enthousiasme. « C’est ce que nous essayons de faire et nous pensons que c’est possible » a-t-il poursuivi.

Grogne en Belgique

Dans le clan français, l’issue ne fait plus de doutes. Même si, en attendant une officialisation qui interviendra avant la fin de l’année, les derniers détails restent à régler. Il faudra, par exemple, entériner la participation d’un sponsor-titre. Et avancer sur le dossier des pilotes tricolores. Au moins l’un d’entre eux (Romain Grosjean), aura un baquet dès 2012, grâce à l’entregent d’Eric Boullier, le directeur de Lotus-Renault, et Nicolas Todt, manager de Jules Bianchi. Des études ont aussi été lancées concernant les retombées économiques autour du circuit Paul-Ricard. Et un groupement d’intérêt public (GIP) devrait être créé.

Toutes ces données, Gilles Dufeigneux (conseiller du Premier ministre) et l’avocat français Arnaud Péricard les auront en main quand ils repasseront (avant la fin de l’année) devant Bernie Ecclestone avec un projet définitivement ficelé. Ce devrait alors être une formalité, les Belges ayant accepté de leur côté de perdre une année sur deux leur Grand Prix national. En revanche, André Maes, le promoteur de Spa-Francorchamps, aura la lourde tâche de rassurer son pays. Dimanche, le journal « La Meuse » indiquait que « sportivement, l’idée d’aller une année au Castellet et une année à Francorchamps ne tenait pas la route ». Et ajoutait : « autant comparer un grand cru classé et du gros rouge qui tache ». Les goûteurs seront beaucoup plus indulgents en France…

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Ickx : « Formidable pour la France »|||

Six fois vainqueur des 24 Heures du Mans mais aussi de huit Grands Prix en F1, le Belge Jacky Ickx reconnait que la future alternance avec la France « n’est pas vraiment une bonne affaire » pour le plat pays. « Mais c’est mérité et juste pour la France, qui a toujours eu un Grand Prix qui fait partie de l’histoire de l’automobile, explique-t-il. N’oublions pas que la France est aussi une industrie automobile, c’est très important. Il y a Jean Todt (président de la FIA, ndlr) qui fait tout ce qu’il peut pour que la F1 revienne en France, un Premier ministre (François Fillon, ndlr) qui a des atomes crochus avec le sport automobile, c’est indiscutable. C’est formidable pour la France, ce n’est que du bonheur. »