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A l’assaut du Rocher

Romain Grosjean

Romain Grosjean - -

A la veille de la décisive séance de qualification du Grand Prix de Monaco, les 3 français de la catégorie reine découvrent pour la première fois le mythique tracé monégasque au volant d’une F1. Avec stress et excitation.

Le Grand Prix des strass et du stress. Si Monaco reste une épreuve mythique pour l’atmosphère qui règne dans les travées du paddock, il est assurément un des circuits les plus compliqués à dompter de la saison. Normal donc d’être angoissé à l’idée de monter au volant de son bolide, lancé à 300km/h dans les rues de la Principauté. « Pour tout vous dire, Je ne sais pas trop à quoi m’attendre, confie Jean-Eric Vergne. C’est vraiment un week-end spécial pour une course spéciale. Les rails sont très proches et on va voir comment ça se passe dans une F1. »

Des trois rookies français engagés cette saison dans la catégorie reine, « Jev » est celui qui possède le moins d’expérience à Monaco. Le pilote Toro Rosso n’y a même roulé qu’une seule fois, en Formule Renault 3.5 la saison dernière. Un déficit qui peut devenir rapidement handicapant. « C’est la course du stress, souffle Romain Grosjean (Lotus), vainqueur sur l’asphalte monégasque en 2009 alors qu’il courait en GP2. L’atmosphère, l’ambiance font que c’est un magnifique Grand Prix et qu’on est ravi de revenir chaque année. Mais sur la grille de départ dimanche, vous ne verrez pas beaucoup de pilotes. On veut se mettre à l’abri, s’isoler et se concentrer avant le Grand Prix. Il faut qu’on soit dans notre bulle et faire attention à ne pas se disperser. Si on est trop sur d’autres évènements, on peut s’éparpiller. »

De l’excitation « à domicile »

Dans l’étouffante atmosphère « blin-bling » de la Principauté, les trois représentants tricolores évolueront pour la première fois de la saison « à domicile ». « L’excitation particulière, c’est d’être à la maison, poursuit le premier français à être monté sur un podium depuis 14 ans. Ça va être spécial pour l’ambiance et j’espère qu’il y aura le plus de fans possible. » Un élément de plus à gérer dans ce contexte si particulier. « C’est sûr qu’il y a plus de gens qui sont autour de vous par rapport aux autres Grands Prix, mais je ne me sens pas vraiment chez moi, nuance Vergne. J’attends d’avoir un Grand Prix en France. Après, voir des fans qui parlent français, ça fait toujours plaisir. »

Surtout, les « Bleus » se prennent à rêver d’une victoire, seize ans après le dernier succès d’Olivier Panis dans la catégorie reine. Le dernier vainqueur aussi à Monaco. « Olivier (Panis) m’a raconté sa course et on en a parlé, conclut Charles Pic, dernier pilote à s’être imposé à Monaco l’an passé dans la catégorie GP2 et couvé par Panis. Je discute très souvent avec lui sur son expérience sur chaque Grand Prix. Il me donne des conseils, il a beaucoup de recul et ses analyses sont percutantes. Elles m’aident beaucoup. » Les Français auront besoin d’un sérieux coup de pouce pour surmonter leur stress ce samedi, lors de la séance de qualification.