A qui profite la trêve ?

Sebastian Vettel et Fernando Alonso - -
C’est une tradition. Le paddock de Formule 1 a aussi droit à ses vacances d’été. Après la victoire de Jenson Button, dimanche en Hongrie, la F1 s’accorde près d’un mois de repos. « La trêve profite aux gens fatigués, annonce Patrick Tambay, consultant RMC Sport. La première réaction de Button après sa victoire, ça a été de dire à son équipe : ‘‘Préparez-vous à célébrer ça’’. Ils vont se faire une bonne grosse fiesta pour décompresser. »
La rentrée est programmée au 28 août prochain avec le Grand Prix de Belgique. L’occasion de recharger les accus pour certaines écuries comme Mercedes, à la traine, même si la coupure doit être totale. « Théoriquement, les ingénieurs et les mécaniciens n’ont pas le droit de travailler sur les voitures pendant cette trêve, rappelle Patrick Tambay. Les essais ne sont pas permis non plus, c’est le black-out complet. Je ne sais pas à quel point tout ça est contrôlé mais on peut être sûr que les bureaux d’études de toutes les écuries réfléchissent quand même à ce qu’ils peuvent améliorer sur la voiture. »
Tambay : « Se refaire une santé sur le plan mental »
Sebastian Vettel, battu lors des trois derniers Grand Prix, pourra profiter de cette coupure pour reprendre ses esprits après avoir été chahutés par Fernando Alonso, Lewis Hamilton et Jenson Button. Malgré les 88 points de retard de Lewis Hamilton sur Sebastian Vettel, McLaren et Ferrari (Fernando Alonso a 145points, soit un de moins que Lewis, premier pilote non Red Bull au classement), ont encore une carte à jouer. « On verra qui a fait les plus grands progrès à Spa, une piste où l’on connaît souvent des conditions compliquées et qui doit plutôt être préférable aux Red Bull, prédit Tambay. Tout va dépendre de la capacité de chacune des équipes à produire de nouveaux développements. Cette trêve peut aussi servir à Vettel. Il est soumis à beaucoup de tension depuis quelques courses et ça peut lui permettre de se refaire une santé sur le plan mental. »