
Alonso relancé, Hamilton lâché !

Fernando Alonso fête son quatrième succès de l'année derrière Mark Webber qui sabre le champagne - -
Logique vainqueur d’une course qu’il a maîtrisée de bout en bout à l’exception du 33e tour qu’il a laissé à Nico Rosberg à la faveur d’un changement de pneus, Fernando Alonso était tout simplement imbattable dans la nuit de Singapour. « Pole-man » pour la seconde fois consécutive après Monza, le taureau des Asturies s’est assuré dès le premier virage de ne laisser aucune marge de manœuvre à la Red Bull de Sebastian Vettel, accrocheuse comme jamais (deuxième à 0’’293) et qui pointe désormais à la quatrième place du championnat du monde des pilotes.
En bouclant les 61 tours de piste de Marina Bay en un peu moins de deux heures (1h 57’53’’579), le prodige d’Oviedo remporte son 25e Grand Prix en 154 courses. A 29 ans, le double champion du monde rejoint ainsi deux autres légendes de la F1, le Danois Niki Lauda (1971-1985) et le Britannique Jim Clark (1960-68).
«Cette course a été dure et longue. Il y a eu des incidents avec le safety-car. Le dernier tour était compliqué. D’un côté, j’étais à la lutte avec Vettel et de l’autre, nous rattrapions cinq voitures retardées. Je ne pouvais prendre aucun risque. Physiquement, c’est peut être la course la plus éprouvante de la saison en raison de l’humidité et d’un tracé irrespirable. Nous avions à cœur de confirmer notre victoire de Monza. C’est chose faite. Il reste quatre courses et croyez-moi, nous allons nous battre jusqu’au bout !», prévient Alonso.
Relancé dans la course au championnat – il est désormais deuxième – l’Ibère talonne Webber de seulement onze points à quatre courses de la fin de la saison. Parti en troisième ligne, l’Australien s’est racheté de sa piètre séance en Q3. Plus accrocheuse que les McLaren, la monospace Red Bull est parvenue à se hisser sur le podium (3e) et à entretenir l’espoir d’une première couronne mondiale, reléguant au passage Lewis Hamilton à 20 points !
Webber : « La course la plus compliquée de la saison »
« Cette troisième place me satisfait. Il faut l’avouer, je n’ai pas été performant ici. C’étaient certainement les trois jours de course les plus compliqués pour moi cette saison. En me couchant je me disais qu’une troisième place, ce serait un bon coup. Je l’ai fait. Mission accomplie », se consolait l’Australien, en quête d’une première couronne mondiale.
Un soulagement qui tranche considérablement avec la désolation et la colère qui se lisaient sur le visage du Britannique Lewis Hamilton (McLaren), victorieux l’an passé et contraint à l’abandon au 36e tour suite à un accrochage avec Webber. Un coup du sort qui plombe considérablement les chances de l’ex-champion du monde (2008) en vue d’une dernière ligne droite plus indécise que jamais. Prochain Grand-Prix, au Japon dans deux semaines.