Alonso triomphe, Perez éblouit

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Un Grand Prix à couper le souffle. Rebondissements, conditions climatiques parfois apocalyptiques, interruption, suspense, surprises : le GP de Malaisie, deuxième manche du championnat du monde de F1, a tenu toutes ses promesses. Et à l’issue de 56 tours de pure folie, c’est l’Espagnol Fernando Alonso qui est passé en premier sous le drapeau à damiers. Parti en 4e ligne, le double champion du monde offre à Ferrari son premier succès depuis le GP de Grande-Bretagne en juillet 2011. Quelle sensation !
« On n’était pas compétitif en Australie (5e place pour l'Espagnol, ndlr), et ici non plus, lâche Alonso. L’objectif était donc de marquer le plus de points possibles. Nous en avons marqués 25 ! On a maximisé le potentiel de la voiture. On a gardé notre calme dans des conditions particulières. On se souviendra de ce dimanche. » Grâce à sa 28e victoire en Grand Prix, l'Espagnol prend les commandes du championnat du monde des pilotes.
Perez, la naissance d'un futur grand
Si la Scuderia renaît de ses cendres, on se souviendra aussi de l’extraordinaire 2e place d’un probable futur crack. Au volant de sa Sauber, le Mexicain Sergio Perez, 22 ans, a illuminé la course de sa classe sur une piste pourtant gorgée d'eau. A la lutte avec Alonso, il a même cru qu’il pouvait décrocher un improbable premier succès à Sepang. « Je pense vraiment que j’aurais pu aller chercher la victoire, confirme la révélation de ce début de saison. Jusqu’à la fin de la course, je revenais sur Fernando (Alonso). Mais c’était difficile de le rattraper. L’équipe a fait un travail extraordinaire. Ils ont toujours été présents au bon moment. » A Melbourne, Perez avait terminé il y a huit jours au 8e rang.
Troisième en Australie, Lewis Hamilton a quant à lui assuré la même place en Malaisie. « Je suis satisfait, souffle le pilote McLaren. Je ne vais pas me plaindre. Je suis sur le podium pour la deuxième course de suite. J’ai été chanceux d’être épargné par les problèmes dans de telles conditions. »
En marge d’une bagarre incroyable entre Alonso et Perez, le Grand Prix de Malaisie a donc réservé de nombreuses surprises. Palpitante de bout en bout, la course a été pimentée par la pluie. Les très fortes averses qui se sont abattues sur le circuit de Sepang ont même provoqué l’interruption du GP durant une quarantaine de minutes au 9e tour. Des conditions extrêmes qui, ce dimanche, ont redonné à la F1 ses lettres de noblesses, mais n’ont pas redonné le sourire à Sebastian Vettel. Le double tenant du titre a terminé à une étonnante 11e place…
Le titre de l'encadré ici
Vergne dans l’histoire de la F1|||
Malgré un excellent départ, Romain Grosjean quittera la Malaisie la tête basse. Le Français a en effet abandonné dès le 4e tour après un accrochage avec Michael Schumacher. « On est parti tous les deux en tête à queue, soupire Grosjean. C’est dommage. » Le pilote Lotus, pourtant performant lors des qualifications, est décidément maudit le jour J puisqu’il avait également quitté la piste dès le 2e tour il y a une semaine en Australie. Du coup, le héros français du week-end est sans conteste Jean-Eric Vergne (Toro Rosso). Non content d’être le Tricolore le plus en vue, « JEV » est devenu, à 21 ans et 11 mois, le plus jeune pilote français à marquer des points en Grand Prix grâce à sa 8ème place. Un record jusque-là détenu par un certain… Alain Prost. « Après deux courses, le bilan est positif, a-t-il commenté. J’ai fait des erreurs, l’équipe aussi. On va en tirer les leçons pour arriver plus fort en Chine (le 15 avril). » Enfin, Charles Pic (Marussia), troisième et dernier français en lice à Sepang, termine au 20e rang.