
Attention, danger !

Sebastian Vettel a signé la pole mais la grille n'a pas encore été donnée par la FIA qui attend dimanche matin pour la révéler en raison des nombreuses pénalités. - -
Le préposé au drapeau rouge ne pensait certainement pas à avoir autant de travail en ce samedi de qualifications. Engagés sur le très sélectif circuit de Suzuka, les pilotes ont dû se montrer vigilants pour éviter les pièges des qualifications de ce Grand Prix du Japon. L'Allemand Timo Glock, l’Espagnol Jaime Alguersuari et le Suisse Sébastien Buemi l’ont tous appris à leur dépens. Sortis de route, les trois hommes ont ainsi contraint les organisateurs à stopper plusieurs minutes l’évolution des bolides.
C’est surtout vrai pour Timo Glock, qui a le plus inquiété les suiveurs. Transféré à l’hôpital, l’Allemand se plaignait de la jambe gauche et du dos. On lui a posé 14 points de suture sur la jambe gauche. A tel point que Pascal Vasselon, responsable technique chez Toyota, a annoncé que sa présence dans le baquet de la voiture pour le GP était loin d’être assurée. « On voit quand même que ce circuit est vachement dangereux, avouait Nico Rosberg, après des essais réussis (4e place). C’est assez surprenant. J’espère que tout le monde va bien. Ce sont des virages vraiment difficiles et quand on fait une petite erreur, on se retrouve vite dans le mur. » Des propos repris en écho par Vettel, qui soulignait l’obligation des pilotes de pousser leur véhicule, quitte à se mettre en danger.
Rosberg : « On se retrouve vite dans le mur »
Malade lors de la séance d’essais libres, Glock n’avait pas eu l’occasion de s’essayer ces derniers jours. Quant à Alguersuari et Buemi, ils découvrent la F1 cette année. Autant dire que la pression était sur les épaules de ces trois hommes. Car ce circuit appartenant à Honda est un tracé « à l’ancienne », très sélectif. Un circuit d’hommes, diront certains. Voilà sans doute pourquoi les trois pilotes ont terminé dans le mur. « La piste est très glissante, on a vite fait de sortir », s’agaçait le pauvre Buemi dans les paddocks. Surtout, la piste est certes aux normes, mais à la limite de la dangerosité. La moindre erreur se paye comptant.
Du coup, c’est tout le championnat du monde qui pourrait s’en trouver relancé. Sebastian Vettel possède certes 25 points de retard sur Jenson Button, mais le déclassement du pilote de chez Brawn GP - finalement douzième sur la grille - incite à l’optimise du côté de Toyota. Et quelle plus belle récompense que d’ouvrir son compteur victoire sur ses terres ? « Quand on part de la première ligne, la victoire est possible, prévient Vasselon. On est en position de gagner. Et on veut gagner cette course. »