Buemi, la grosse frayeur

Le Suisse est sorti d’un indemne d’un accident dû à la perte des deux roues avants de sa Toro Rosso, vendredi lors des premiers essais libres du Grand Prix de Chine.

Sébastien Buemi a bien involontairement volé la vedette aux cadors hier. Les premiers essais libres du Grand Prix de Chine touchaient à leur fin quand le Suisse, lancé à 300 km/h dans une ligne droite, a vu s’envoler les deux roues avant de sa Toro Rosso. « Une, ça s’est déjà vu mais deux, ça a l’air d’être la première fois, a commenté le pilote 21 ans, qui a pu s’extraire indemne de sa voiture. C’était spectaculaire à la télévision mais plutôt normal de l’intérieur. Je suis parti tout droit, le temps d’arrêter la voiture dans les graviers. J’ai eu la chance qu’il y a beaucoup de dégagement. »

La Vaudois a beau garder la tête froide, les conséquences auraient pu être autrement plus graves. Pour lui d’abord, si l’incident s’était déroulé dans un endroit moins favorable du tracé. Pour les autres aussi, les deux roues de la STR5 ayant basculé par-dessus la barrière de sécurité, heureusement sans faire de victime.

Son écurie a elle rapidement identifié le problème : une rupture des porte-moyeu, la pièce qui relie la roue à la suspension. « C’est désormais résolu grâce aux nombreux tours effectués par Jaime (Alguersuari, lors de la deuxième séance d’essais libres), rassure Giorgio Ascanelli, directeur technique de Toro Rosso. Mais l'accident a aussi causé quelques dégâts sur la boîte de vitesses de Seb. Malgré tous les efforts du staff, nous ne pouvions pas réparer sa voiture avant la fin de la journée. »

Un contretemps qui gène plus Buemi que l’accident lui-même. « C’est frustrant de reperdre encore du temps, se lamente celui qui court toujours après son premier point cette saison. Ça commence à faire beaucoup de problèmes depuis le début de l’année. On va essayer de bien réparer pour repartir du bon pied. » Ses mécaniciens avaient du pain sur la planche avant les derniers essais libres (5h00) et les qualifications (8h00) d’aujourd’hui.

S.C. avec A.A., à Shanghai