Ça fait saliver !

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Un casting de rêve
Les superproductions hollywoodiennes se jugent d’abord à leur casting. Dans ce cas, la saison 2010 de Formule 1 qui débute dans les heures à venir dans le climat privé d’humidité de Bahreïn mérite le qualificatif de superproduction. Au générique : des jeunes aux dents longues Sebastian Vettel (Red Bull) et Nico Rosberg (Mercedes), des ambitieux qui veulent retrouver leur trône Fernando Alonso (Ferrari) et Lewis Hamilton (McLaren), le tenant de la couronne Jenson Button (McLaren), un rookie célèbre Bruno Senna (Hispania) et surtout, une légende sur le retour, le septuple champion du monde Michael Schumacher (Mercedes). « Ça sera une saison exceptionnelle », affirme Patrick Tambay, ex pilote de F1.
Des stars ultra motivées
L’intersaison a mis le bazar. Button a débarqué chez Mclaren auréolé de son titre de champion du monde. McLaren l’écurie où Hamilton est roi. Résistera-t-il ? Alonso est lui armé comme jamais chez la Scuderia Ferrari. « J’ai gagné mes deux titres lorsque Schumacher était là alors son retour va peut-être m’aider », prophétise l’ex de Renault. Pour l’instant tout le monde rigole joyeusement comme une bande de vieux copains à Bahreïn. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Même Rosberg ne s’embarrasse pas de devoir cohabiter avec la stature étouffante de Michael Schumacher chez Mercedes.
Le règlement favorise la victoire
L’an passé, l’agitation venait du double diffuseur des Brawn GP. A Bahreïn, c’est le mystérieux appendice présent sur le capot des Mclaren qui fait fantasmer et bondir tout le paddock. Pour ajouter à ce maelstrom, la Fédération internationale de l’automobile a tenté de rajouter du piquant pour favoriser les dépassements, peu nombreux les dernières saisons en piste. Elle a prohibé les ravitaillements en essence, et donné un nouveau barème de points (25 points au vainqueur, 18 au deuxième contre 10 et 8 l’an passé). Gagner un Grand Prix voudra dire faire mal à ses adversaires au classement. « Il faudra avoir de la fiabilité, être prêt très tôt, dès le début de saison quand les plus faibles ne sont pas prêts pour prendre l’avantage au championnat », explique Tambay.
Les petites écuries font débat
Derrière tous les cadors du volant, la F1 a subi une cure de jeunisme, trois nouvelles écuries (Lotus, Virgin et Hispania). Et elles sont loin d’être prêtes pour la bagarre à en juger leurs temps lors des essais libres. Hier, le rookie Karun Chandok n’a même pas bouclé un seul tour de piste sur son Hispania. Monoplace pas prête. Quatre autres bizuths accompagneront le pilote indien dont Bruno Senna, le neveu d’Ayrton. Dans ce bouillon, les cartes seront forcément mélangées. « Cela va rendre le championnat intéressant car on va voir des vainqueurs différents à chaque course », prédit Nico Rosberg. Sur le papier, tout est en place pour une joyeuse empoignade.