Double victoire pour Webber

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Le pari gagnant de Webber
15ème tour de piste. La voiture de sécurité entre en piste. Elle permet aux commissaires de balayer les débris d’ailerons avant de la Force India de Luizzi après un accrochage avec Jenson Button. La plupart des pilotes en profitent pour rentrer au stand changer leurs pneus, sauf Mark Webber. Seul contre tous les leaders, l’Australien décide de rester sur le circuit pour remonter de la troisième à la première place. Quand la course reprend, le pilote Red Bull devance son coéquipier Sebastian Vettel et Fernando Alonso. Et sait qu’il devra prendre suffisamment d’avance pour opérer son arrêt au stand sans compromettre sa première place. Une tâche facilitée par la pénalité infligée à Vettel. Accusé par la direction de la course d’avoir dépassé l’écart maximum autorisé entre lui et Mark Webber– correspondant à 10 voitures- sous le régime de la safety car, l’Allemand perd sa troisième place au détriment d’Alonso. C’est sur ce cadeau de son équipier que Mark Webber gagne le Grand Prix de Hongrie. Fort d’un avantage de 23 secondes au tour 43, il ressort des stands avec 4 secondes d’avance sur la Ferrari d’Alonso. Un avantage qu’il accentue jusqu’à l’arrivée pour signer sa quatrième victoire de la saison. Le pilote Red Bull en profite pour aborder la trêve en leader du championnat (161 points).
L’abandon de Lewis Hamilton
Le malheur de Lewis Hamilton fait le bonheur de Mark Webber. Leader du championnat du monde, le pilote Mclaren a abdiqué au 24e tour du Grand Prix de Hongrie. Victime d’un problème mécanique, il a dû se ranger sur le bas-côté de la piste. Interrogé peu après cet incident, le Britannique s’est montré très mécontent. D’autant qu’il l’oblige à laisser la première place du championnat à l’Australien : « C’est pénible de faire une faute à cette époque de l’année. Je fais mon travail, mais il faut aussi que l’équipe fasse le sien ». Le champion du Monde 2008 est relégué à quatre points du pilote Red Bull. Il lui reste sept Grand Prix pour reprendre l’avantage.
Schumacher, pas très sport
« C’était une manœuvre de karting. S’il veut aller au paradis avant moi, libre à lui. Je ne veux pas aller au paradis ». La citation est de Rubens Barrichello. À la télévision allemande RTL, le pilote Williams, 10ème à l’arrivée, parle de la dangereuse manœuvre de Michael Schumacher à son égard lors du 66ème tour. Moins rapide que son vis-à-vis, l’Allemand a forcé le pilote brésilien à flirter avec le mur de sécurité puis à mettre une roue dans l’herbe lors de son dépassement dans la ligne droite des stands. « Il avait la place de passer. Mais il est certain que je voulais lui rendre la vie difficile », s’est défendu le septuple champion du monde. Les commissaires de course ont tranché. Après enquête, ils ont décidé de sanctionner le pilote Mercedes de dix places de pénalité sur la grille du prochain Grand Prix. Ce sera dans trois semaines, à Spa, en Belgique. En attendant, Barrichello a demandé à ses 472 536 suiveurs d’en débattre sur son Twitter.