Et si c’était le tour de Grosjean ?

Romain Grosjean - -
Grosjean tente le grand huit
Impatient, Romain Grosjean ne cesse d’entendre parler de Marseillaise et de victoire. De succession à Olivier Panis aussi, pour devenir le premier Français à renouer avec le succès en F1. En arrivant à Valence, le tout récent 2e du Grand Prix du Canada attendait donc beaucoup de la séance de qualification pour pouvoir jouer les premiers rôles dimanche. Avec cette 4e place, tous les espoirs sont permis pour devenir le 8e vainqueur différent de la saison. « Je prendrai le départ en ayant envie de gagner, souffle-t-il. Après, si Vettel garde son rythme, il est intouchable. Mais on a une bonne carte à jouer. » Surtout que l’asphalte espagnol rappelle à Grosjean de nombreux podiums et victoires en GP2 mais aussi ses débuts dans la catégorie reine en 2009. Une victoire en guise de revanche pour les trois années pendant lesquelles Grosjean a bataillé pour décrocher un volant. « Sur le papier, beaucoup de choses nous vont bien, termine Grosjean. Mais ce n’est pas parce que c’est écrit sur le papier que ça va se dérouler dans la réalité. »
Tranquille comme Vettel
Aux abonnés absents pendant la première partie du week-end, le pilote Red Bull a réussi son pari en ne signant la pole position qu’avec un seul tour rapide. « Pour être honnête, on s’est demandé si on allait trouver le bon réglage, lâche le double champion du monde en titre. On a eu du mal ce matin. Au final on s’en sort bien. C’était très serré et on a réussi à trouver les ressources pour aller chercher la pole. » Vettel s’impose comme le roi de la pole cette saison en s’élançant pour la 3e fois du haut de la grille. Il ne lui reste plus désormais qu’à gérer du mieux possible les pneumatiques, qui font tant souffrir la Red Bull depuis le début de l’année.
Ferrari et Schumacher n’y arrivent pas
Il y avait de quoi se prendre à rêver. Depuis le Grand Prix de Monaco, la Scuderia Ferrari a placé ses deux pilotes dans les points à chaque course. Le signe d’une performance et d’une confiance peu à peu retrouvées. Performants pendant les qualifs à Valence, Fernando Alonso (11e) et Felipe Massa (13e) n’ont cette fois même pas réussi à hisser leurs monoplaces en Q2. Tout comme Michael Schumacher (Mercedes, 12e), qui ne cumule que deux petits points au championnat du monde. Un rang indigne pour un prétendant au podium à chaque Grand Prix. « On va voir le côté positif des choses en se disant qu’on va avoir une stratégie ouverte et des pneus frais, confie le septuple champion du monde. Les écarts sont très serrés depuis le début de saison et ça ne se joue à rien en qualification. Les différences se font en course. »
Vergne se fait discret
Son début de saison était prometteur. A tel point qu’on imaginait déjà Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) au volant de la Red Bull de Mark Webber dès 2013. Mais depuis deux mois, le benjamin du paddock ne trouve plus le bon rythme avec sa monoplace. Il connait surtout de gros problèmes avec ses freins. « Nous souffrons d'un manque général de performance, analyse-il. J'ai du mal à mettre sur pied un bon tour. Pour le moment, les choses ne vont pas comme nous le voulons. » Dix-huitième sur la grille, « Jev » peut toujours tenter de surprendre en misant sur une stratégie à un arrêt mais il part de loin. De très loin…