F1: les pilotes risquent désormais des amendes d'un million d'euros (et ça les agace un peu)

"Je disparaîtrais pour ne plus jamais être retrouvé", a plaisanté Kevin Magnussen (Haas) sur l'éventualité de devoir payer la nouvelle amende maximale en Formule 1. Jusqu'à présent, les sanctions financières contre les pilotes, les écuries et les organisateurs étaient plafonnées à 250.000 euros. Elles peuvent désormais atteindre 1 million d'euros, à la suite d'une mise à jour du code sportif de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) annoncée en marge du Grand Prix des États-Unis prévu du 20 au 22 octobre. L'instance justifie cette décision par le fait que la limite précédente ne "réflétait pas les besoins actuels du sport automobile". Mais au sein du paddock, ce changement n'est guère bien accueilli.
À commencer par le nouveau triple champion du monde Max Verstappen (Red Bull), qui a manié l'ironie en se rappelant avoir écopé de 50.000 euros d'amende pour avoir touché l'aileron arrière de Lewis Hamilton au GP du Brésil 2021: "Si toucher un aileron arrière c'est 50.000 euros, alors j'aimerais bien savoir ce qu'il faut pour 1 million d'euros". Charles Leclerc (Ferrari) s'est aussi interrogé, comme le rapporte RaceFans: "Je ne sais absolument pas ce qui vaut une sanction de 1 million d'euros".
"Cela ne vise que trois ou quatre pilotes, personne d'autre ne peut payer"
Pour Alexander Albon (Williams), ce nouveau plafond n'a pas de sens. "Je pense que les gens ne se rendent pas compte, surtout pendant les deux, trois ou quatre premières années d'un pilote de Formule 1, que les salaires n'ont rien à voir avec ce que les gens pensent", a assuré le Thaïlandais.
"En fin de compte, cela ne vise en quelque sorte que trois ou quatre pilotes parce que personne d'autre ne peut payer", ajoute Albon.
Parmi les avis les moins sévères, Lewis Hamilton (Mercedes) veut savoir comment la FIA utilisera l'argent récolté avec ces amendes: "Lorsqu'il s'agit de ce genre de choses, nous devons vraiment réfléchir au message que cela envoie à ceux qui nous regardent. Il faut s'assurer que 100% de la somme sera affecté à une cause. Il y a beaucoup d'argent dans toute cette industrie et il y a beaucoup plus à faire en termes de création d'une meilleure accessibilité, d'une meilleure diversité, de plus d'opportunités pour les personnes qui n'auraient normalement pas la chance de pratiquer un sport comme celui-ci - tant de causes à travers le monde".