F1 : McLaren brille à Monza, en territoire ennemi

Lewis Hamilton - -
McLaren intouchable
McLaren semble avoir trouvé son rythme de croisière. Après une première partie de saison irrégulière, l’écurie britannique a trusté les podiums des trois derniers Grands Prix (2e place de Button en Allemagne, victoires d’Hamilton en Hongrie et de Button en Belgique). Sur le territoire de l’ennemi Ferrari, les protégés de Martin Whitmarsh ont confirmé leur belle forme actuelle. Dominateur lors des essais libres, Lewis Hamilton n’a pas flanché en qualifications. Auteur d’un remarquable chrono (1'24’’010), le champion du monde 2008 s’élancera pour la 23e fois de sa carrière, la 4e de l’année, en pole position.
Malheureux le week-end dernier à Spa, où il a été pris dans l’impressionnant carambolage provoqué par Romain Grosjean, il n’aura cette fois-ci aucune excuse au départ à Monza. Il peut tracer tout droit vers sa troisième victoire de la saison et offrir un nouveau doublé pole-victoire à l’écurie McLaren. Déjà brillant sur le « toboggan des Ardennes », Jenson Button n’est pas en reste sur cette piste surnommée « le temple de la vitesse ». L’homme aux 47 podiums en F1 s’élancera de la première ligne avec son coéquipier (1'24’’133). Comme quoi, les week-ends se suivent et se ressemblent pour McLaren…
Des qualifs au goût amer pour Ferrari
Devant leurs nombreux « tifosi », les pilotes Ferrari sont évidemment l’attraction de ce week-end italien. La Scuderia attendait Fernando Alonso, actuel leader du championnat du monde, mais c’est Felipe Massa qui a répondu aux attentes. Discret depuis le début de saison, avec une quatrième place à Silverstone comme meilleur résultat, le Brésilien voit son volant très menacé pour la saison prochaine. Pas de quoi déstabiliser le pilote de Sao Paulo, qui s’élancera de la troisième place dimanche, sa meilleure performance en qualifications depuis le 12 juin 2011 au Canada (également 3e sur la grille).
Finalement, la déception est venue du double champion du monde espagnol (2005, 2006), Fernando Alonso. Malheureux à Spa, où il a connu son premier abandon de la saison, le « Taureau des Asturies » comptait se relancer à la maison. Mais depuis la reprise de la saison, le leader joue de malchance. Mis sur la touche par Romain Grosjean le week-end dernier, il a cette fois-ci été victime « d’un problème mécanique ». Auteur des meilleurs temps en Q1 et Q2, l’Espagnol ne s’élancera que de la 10e position (1'25’’678). « C'est dommage, c'était la pole position la plus facile à obtenir pour nous », regrette Fernando Alonso, contraint à l’exploit dimanche.
Red Bull et Lotus pas à la fête
Avec une petite victoire lors des six derniers Grands Prix, Red Bull n’affiche plus la domination qui était la sienne la saison dernière. Incapable de s’imposer depuis le 22 avril dernier à Bahreïn, Sebastian Vettel, double champion du monde en titre, doit se contenter de la 6e place (1'24’’802). Le constat est pire pour Mark Webber. Comme son coéquipier la semaine dernière en Belgique, l’Australien est sorti dès la Q2, en prenant un décevant 11e temps. Privée de Romain Grosjean, exclu pour ce rendez-vous transalpin, l’écurie Lotus est restée en retrait sur ces qualifications. Outre la 16e place de Jérôme d’Ambrosio, remplaçant du Français, Kimi Räikkönen ne s’élancera que de la 7e place sur la grille. Pas assez pour décourager le Finlandais, qui a décroché sa dernière victoire en F1 (le 30 août 2009 à Spa) en partant de la 6e place…