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F1 - Pourquoi le Grand Prix de Monaco est devenu le plus risqué de la saison

Le Grand Prix de Monaco

Le Grand Prix de Monaco - -

Piste étroite, murs très proches et quasi-impossibilité de dépasser : le Grand Prix de Monaco était déjà l’un des plus compliqués à appréhender de la saison. Mais avec les nouvelles réglementations, il est désormais l’un des plus dangereux.

Parce qu'à Monaco, le rail n'est jamais très loin

On ne parle pas ici du réseau ferré évidemment… mais des barrières de sécurité encadrant l’intégralité du tracé du Grand Prix de Monaco. Contrairement aux autres circuits du championnat du monde de F1, la moindre sortie de route, aussi minime soit-elle, et c’est le tampon assuré ! Et ce n’est pas Romain Grosjean (Lotus), qui avait fini dans les barrières la saison dernière après avoir harponné Daniel Ricciardo, qui dira le contraire. « Ça s’est mal passé l’an dernier, se souvient le Franco-suisse. Est-ce que c’est mon Grand Prix favori ? Non… ». Avant de concéder que faire « un beau tour à Monaco reste quelque chose de jouissif. C’est un défi, un gros challenge pour les pilotes. »

Parce qu'avec le nouveau règlement, les voitures glissent

On l’a vu depuis le début de la saison : les changements de moteur et de pneus n’ont pas fait du bien au paddock. Et cela ne s’arrangera pas en Principauté ce week-end. Car les monoplaces patineront sec sur le circuit de Monaco. « Les pneus sont trop durs. On a perdu beaucoup d’appui aérodynamique sur les voitures, rappelle Romain Grosjean. Le problème, ce n’est pas tellement le moteur, qui commence maintenant à avoir une souplesse qui va bien et une reprise qui est correcte. C’est que les voitures glissent beaucoup plus que l’an dernier. » Rester en piste « ne sera pas simple », juge Jules Bianchi (Marussia). Et la sortie de route sera délicate à éviter. « Il sera très facile de se crasher » renchérit le Brésilien Felipe Massa (Williams).

Parce que tout le monde va piloter à la limite

A Monaco, le dépassement n’existe quasiment pas. Et pour cause. Avec 12 mètres de largeur, on parle de la piste la plus étroite de la saison. Et d’un acte suicidaire en cas de fantaisie. « Il est très difficile de doubler ici, affirme le vainqueur de l’an passé, Nico Rosberg (Mercedes). Bon, on peut après le tunnel, dans le virage 1… » Et c’est tout. Et si les pneus ont le malheur de lâcher… « vous ne pouvez quasiment rien faire », déplore Sergio Pérez (Force India). Dans ces conditions, les essais libres seront déterminants. C’est là que les pilotes repousseront progressivement les limites de leur machine. Quitte à jouer avec la proximité du rail. Du moins, s'il ne pleut pas. « Cela va être très intéressant, vous allez voir de nombreux pilotes aller s’appuyer ou taper sur les barrières » assure Pérez. Avant, forcément, de tout lâcher en qualifications. « La limite, il faudra aller la chercher samedi à 14h », annonce Romain Grosjean.

Parce que tout le monde ne maitrise pas encore sa monoplace

Hormis Mercedes, qui peut se targuer aujourd’hui de maitriser sa monoplace sur le bout des doigts ? Pas Ferrari, ni Red Bull ou Lotus. Beaucoup de pilotes ne sont pas encore très à l’aise avec leur monoplace, dont la conduite relève encore du challenge. « Ces F1 sont vraiment piégeuses en termes de pilotage », rappelle Sergio Pérez. A l’image de Lotus, les écuries n’ont pas encore toutes trouvé les bons réglages associés aux nouveautés techniques. Comme l’étroitesse de la piste et l’absence de dépassement ôtent tout droit à l’erreur, la gestion des monoplaces sera primordiale. « Il sera plus facile de faire des erreurs avec ces voitures-là », assure Jean-Eric Vergne (Toro Rosso).

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A.D avec A.A et à Monaco