F1 : Räikkönen, un coup d’avance

Grâce à une stratégie à deux arrêts plus que payante, Kimi Räikkönen a signé ce dimanche, à la surprise générale, la toute première victoire de la saison lors du Grand Prix d'Australie. Le Finlandais a devancé à l’arrivée Fernando Alonso et Sebastian Vettel.

« J’avais le sentiment que ça pouvait être une bonne course », confiera-t-il après coup. Mais à ce point, même le plus averti des observateurs n’aurait sans doute pas pu l’imaginer. Septième sur la grille de départ, Kimi Räikkönen a livré une course parfaite de bout en bout, tant dans la stratégie que dans le pilotage, pour signer un magistral succès inaugural. Sur l’asphalte de Melbourne, le Finlandais s’est offert un récital de maîtrise qui ne peut que marquer les esprits. Si ce n’est le sien. « On n’a eu aucun problème avec les pneus. Au départ, bien sûr, j’avais quelques doutes, car c’était la première course, et je ne savais pas comment ça allait se passer, mais au final, ça a été assez simple de le faire », confie-t-il, tout sourire.

N’est pas "iceman" qui veut. Parfait au départ pour se hisser à la 3e place dès le deuxième tour, il a ensuite proposé un pilotage aussi offensif que doux pour préserver ses pneus – la grande inconnue de cette course – et se permettre une stratégie à deux arrêts, contre trois pour tous les autres favoris. Sur la ligne d’arrivée, Fernando Alonso (2e) et Sebastian Vettel (3e), relégués à 12 et 22 secondes, ne peuvent que s’incliner devant le coup de poker de leur devancier, qui rafle une première mise passionnante.

Vettel et Alonso beaux joueurs

Après sa 37e pole en carrière, Vettel, triple champion en titre, nourrissait logiquement d’autres ambitions que sa relative modeste troisième place. Moins à l’aise avec les Pirelli que le champion du monde 2007, il relativise donc cette entame de saison malgré tout prometteuse. « On peut quand même être heureux, estime le pilote Red Bull. Forcément quand vous partez de la pole, vous voulez gagner. Mais après un très bon départ, les pneus n’ont pas tenu autant que je le souhaitais. Il faut savoir parfois admettre que d’autres voitures sont plus rapides que nous. Il ne faut pas être trop déçu ».

Du côté d’Alonso, la lecture du résultat final est nettement plus optimiste. « C’était une course fantastique pour nous, confiera le dauphin du jour. Nous sommes un peu tristes de ne pas avoir remporté la course, mais Kimi (Raikkonen, ndlr) a été incroyable aujourd’hui. Je suis très content, c’est un excellent début de saison pour nous. Il semble que nous soyons compétitifs ». Pris dans la stratégie, le pilote Ferrari a en effet montré d’excellentes choses en termes de compétitivité et de performance. Et s’il est bien sûr trop tôt pour tirer des conclusions, entre des favoris déjà bien présents (6 titres de champion du monde sur le podium), un Adrian Sutil déroutant (7e), un Hamilton à l’aise avec sa Mercedes (5e), et des Français impeccables (malgré la désillusion de Grosjean, 10e), ce qui est certain, c’est que la saison commence fort.

Le titre de l'encadré ici

Le classement final|||

1. Kimi Räikkönen (Lotus)             en 1h30:03.225

2. Fernando Alonso (Ferrari)          à    12.451

3. Sebastian Vettel (Red Bull)        à    22.346

4. Felipe Massa (Ferrari)                à    33.577

5. Lewis Hamilton (Mercedes)         à    45.561

6. Mark Webber (Red Bull)              à    46.800

7. Adrian Sutil (Force India)            à  1:05.068

8. Paul di Resta (Force India)          à  1:08.449

9. Jenson Button (McLaren)             à  1:21.630

10. Romain Grosjean (Lotus)           à  1:22.759

11. Sergio Pérez (McLaren)              à  1:23.367

12. Jean-Eric Vergne (Toro Rosso)    à  1:23.857

13. Esteban Gutierrez (Sauber)         à    1 tour

14. Valtteri Bottas (Williams)             à    1 tour

15. Jules Bianchi (Marussia)               à    1 tour

16. Charles Pic (Caterham)                à    2 tours

17. Max Chilton (Marussia)                 à    2 tours

18. Giedo van der Garde (Caterham)   à    2 tours

Alexis Toledano (avec A.A. à Melbourne)