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Formule 1: "Je mets mes résultats en danger", Isack Hadjar assume ses prises de risque en piste

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Nouvelle star de la Formule 1 en France, Isack Hadjar impressionne pour sa première saison. Le pilote de 20 ans, qui est devenu le plus jeune tricolore à monter sur un podium le 31 août lors du Grand Prix des Pays-Bas, se démarque notamment par ses prises de risque. Un style qu'il assume pleinement, comme il l'a confié à RMC Sport.

Isack Hadjar est arrivé par la grande porte. Pour sa première saison en Formule 1, le jeune Français ne cesse de marquer les esprits. Après avoir inscrit ses premiers points début avril lors du Grand Prix du Japon (8e), le pilote de 20 ans a notamment terminé le GP de Monaco à la 6e place fin mai, avant de signer son premier podium en carrière le 31 août aux Pays-Bas. En grimpant sur la troisième marche derrière Oscar Piastri et Max Verstappen, il est devenu le plus jeune tricolore et le cinquième plus jeune de l'histoire à monter sur la boîte.

Au-delà de ses résultats, Isack Hadjar dénote par son tempérament et ses prises de risques au volant de sa monoplace. "C'est dans tous les aspects, c'est essayer des réglages un peu extrêmes. C'est moi, de mon côté, prendre des risques en piste. Je n'ai pas peur de faire des erreurs, d'aller chercher les limites des essais libres. Et en qualifications, souvent, en termes de stratégie, de run plan, de me la jouer un peu solo et faire ce que je pense marche le mieux pour moi", explique le pilote de Racing Bulls à RMC Sport.

"Quand ça paie, ça paie bien"

Le 7 septembre à Monza, alors qu'il était déjà assuré de partir du fond de la grille pour avoir procédé à des changements sur son moteur, il a connu la première élimination de sa carrière en Q1, une semaine après son premier podium. "Je fais une erreur dans mon tour et c'est ça qui me coûte mon passage facile en Q2. De toute façon on s'en moque un peu, on part dernier demain", avait-il alors lâché. Plus tôt dans la saison, lors du Grand Prix du Japon le 6 avril, le Français s'était fait un petit plaisir en dépassant Carlos Sainz, un mouvement "très beau" mais qui "m'a fait très peur aussi", dixit le principal intéressé.

"C'est pour ça que quand je dis que je prends des risques, je ne mets personne en danger. C'est juste que moi, je mets mes résultats en danger. Par contre, quand ça paie, ça paie bien", poursuit Isack Hadjar, qui pointe à la 9e place du classement des pilotes cette saison et fait figure de candidat pour piloter la deuxième Red Bull aux côtés du champion du monde en titre Max Verstappen à partir de 2026.

Une attitude qui a conquis Olivier Panis, vainqueur à Monaco en 1996. "Je trouve le gamin sympa parce qu'il est honnête avec lui-même, autant dans ses beaux moments que dans des moments plus difficiles. Il ne se cache derrière rien, il a un franc-parler", confiait l'ancien pilote français à RMC Sport début septembre. "Tu es obligé de te faire aussi ton trou et de t'affirmer et il le fait d'une façon très sportive, avec un gros caractère mais aussi avec une gentillesse et une sympathie qui est formée autour de lui. Je trouve ça très sympa à regarder. Ce qui me plaît le plus, c'est son engagement. Il n'a peur de rien, il ne lâche rien et se bat à 100%."

LP