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Formule 1: Le halo, la nouveauté qui fait débat

ferrari halo

ferrari halo - AFP

Le championnat du monde de Formule 1 reprend ce week-end à Melbourne, en Australie. Nouveauté la plus visible de la saison: l’introduction du halo. Un système de protection du cockpit. Une innovation loin de faire l’unanimité dans le paddock.

C’est reparti. La saison de F1 reprend ses droits ce week-end, sur le circuit de l’Albert Park de Melbourne. L’un des mots d’ordre de cette levée 2017/2018 sera sans conteste la sécurité. Et la première des innovations en la matière porte un nom : le halo.

A quoi ça sert ?

Validée à l’unanimité par le groupe stratégique de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) depuis juillet 2016, le halo a mis deux ans pour arriver sur les monoplaces. Développé par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), après une série d'accidents mortels, le halo (auréole en anglais) a pour but d'éviter que le pilote ne reçoive des débris à la tête après un accident. Cette structure prend la forme d’un arceau en carbone et avait fait l’objet de tests avant son intronisation. Elle avait notamment permis de dévier une roue lancée à 225 km/h. Mais, à quelques jours du lancement de la saison, elle est déjà au centre des débats.

Plus gênant que protecteur pour les pilotes?

Toto Wolff le patron de l’écurie Mercedes avait été le premier à tirer à boulets rouges sur ce nouveau dispositif, le qualifiant de "tronçonneuse". Il s’était montré plus mesuré par la suite. "Je pense qu'il faut veiller à la sécurité des pilotes, mais il faut trouver une solution qui ait une meilleure apparence". Romain Grosjean, le pilote français de l’écurie Haas, s’est lui déjà fait une raison malgré quelques regrets. "De toute façon, le halo il est là donc il faut faire avec. Piloter, ça s’est avéré plus facile que ce que je pensais, ce qui était plutôt une bonne nouvelle à Barcelone. Maintenant, ce que je regrette un peu, c’est qu’on ne voit quasiment plus le pilote." Un manque de visibilité partagé par certains de ses collègues, mais pas forcément par Lewis Hamilton. Le quadruple champion du monde avait donné son opinion il y a quelques semaines, se voulant plutôt confiant. "On savait depuis un moment que ça devait arriver et je pense qu'après quelques courses, on l'aura complètement oublié" avait-il déclaré.

Déjà une incidence sur les grilles de départ

Cette question de visibilité est pourtant revenue sur le tapis ce jeudi. Charlie Whiting, Le directeur de course de la F1 à la FIA, a ainsi indiqué avoir déplacé une partie des feux de départ du Grand Prix d'Australie prévu dimanche pour éviter que la vision des pilotes soit gênée par le halo. "Nous avons demandé à chaque circuit de respecter une hauteur standard pour les feux par rapport à la piste", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse. "Nous avons également placé une série de feux supplémentaire, sur la gauche, situés plus bas et cinq mètres plus loin que les feux principaux », a complété Charlie Whiting. A l'issue des deux premières séances d'essais libres de vendredi, les pilotes seront autorisés à procéder à des simulations de départ sur la grille afin de se familiariser à ce nouveau positionnement. Influence sur la vision des pilotes, modification des feux de départ, le halo fait déjà beaucoup parler. Il faudra sans doute se montrer patient avant qu'il ne se fonde définitivement dans le décor.

VIDEO: F1 : derniers préparatifs à l'Albert Park avant le GP d'Australie

GM avec LV et LA (à Melbourne)