GP d’Inde : Ferrari au pied du mur

Fernando Alonso, quatre GP pour le titre. Jouable ? - -
Depuis le Grand Prix de Singapour, la Red Bull ressemble plus à un rouleau compresseur qu’à une monoplace de Formule 1. Personne ne semble pouvoir arrêter l’écurie autrichienne et notamment Sébastian Vettel, qui vient de s’adjuger les trois dernières étapes de la tournée asiatique, alors qu’il ne s’était imposé qu’une fois sur les treize Grands Prix précédents. Ses deux dernières victoires au Japon en en Corée du Sud ont semblé faciles et on a revu le pilote qui a archi-dominé les deux saisons qui l’ont sacré champion du monde.
Fernando Alonso n’a eu que ses yeux pour pleurer face à l’écrasante domination de son concurrent. L’ancien champion du monde avec Renault n’a plus gagné depuis le 22 juillet en Allemagne. Il se bat pour accrocher les accessits, qu’il dispute le plus souvent aux McLaren. A six points de Vettel depuis le crochet par le pays du Matin calme, l’Espagnol essaie de faire bonne figure. « Il est vrai que Red Bull a été très fort et rapide lors des dernières courses, mais nous avons vu tout au long de l'année qu'il y a des hauts et des bas pour tout le monde, alors nous devons améliorer notre niveau de compétitivité pour tenter de les rattraper. »
Le casse-tête de la soufflerie de Maranello
Le problème qui guette encore une fois la Scuderia sur le circuit de Buddh ce week-end, c’est le delta persistant existant entre le discours et la pratique, entre la théorie des essais et la réalité de la course. Le constructeur traine depuis deux ans des soucis récurrents avec sa soufflerie. Les conclusions sorties des tests ne se retrouvent pas en course. La fermeture cet hiver des installations de Maranello, au profit de celles en Allemagne qui appartenaient à Toyota, ne fait qu’ajouter aux problèmes d’aérodynamisme de la F2012. « On doit être capable de fournir ce que l’on voit en soufflerie », admet du bout des lèvres Stefano Domenicali, le directeur sportif de la marque au cheval cabré. « On va tout donner, maintenant on n’a plus de limite », promet Alonso. Mais pour la concurrence, le match Red Bull-Ferrari est plié. « Red Bull sera très difficile à battre », estime Eric Boullier, patron de Lotus, qui se bat toujours avec Mercedes pour la troisième place au championnat des constructeurs.