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GP de Chine : Alonso sur son 31

Fernando Alonso

Fernando Alonso - -

Au terme d’un Grand Prix dicté par la gestion des pneus, Fernando Alonso a tiré son épingle du jeu pour décrocher son 31e succès en F1, devant Kimi Räikkönen (Lotus) et Lewis Hamilton (Mercedes). Pas Sebastian Vettel, au pied du podium.

Des pneus de moins en moins adhérents pour l’un. Des tours de plus en plus rapides pour l’autre. Chaussé de pneus tendres à quatre tours de la fin, Sebastian Vettel a donné, pendant quelques minutes seulement, un peu de sel à ce Grand Prix de Chine. Mais la caution « suspense » de l’étape chinoise du championnat du monde de F1 n’aura pas duré longtemps, la faute à un changement trop tardif de pneumatiques pour l’Allemand et à une résistance encore importante de la gomme du Britannique. Peu de suspense donc en définitive, car Fernando Alonso avait fait le boulot déjà. Parti sur les talons du poleman Lewis Hamilton, l’Espagnol a vite pris les commandes de la course, au nez et à la barbe de Felipe Massa, longtemps dans le coup avant de lâcher prise au jeu des premiers arrêts. Puis les a conservées d’une main de maître, avec autorité et… vista.

Car il en fallait pour ne pas perdre pied au jeu des pit stop et des changements de pneumatiques. Pour ne pas croiser la roue de Mark Webber (Red Bull), dernier parti mais responsable d’un accrochage avec Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) lors du 16e tour, qui entraînera la perte d’une roue beau milieu du trafic et trois places de pénalité sur la grille à Bahreïn. Il fallait aussi de la vista pour ne pas être entre Adrian Sutil (Force India) et Esteban Gutierrez (Sauber), auteurs d’un terrible accrochage. Enfin, il en fallait encore pour ne pas percuter la McLaren d’un Sergio Perez plutôt en retard, comme le Finlandais Kimi Räikkönen (Lotus). « Je voulais gagner mais je me suis accroché avec Perez quand j’ai tenté de le dépasser, explique le Finlandais. Je suis content que nous ayons eu la possibilité de nous battre pour la deuxième place. Je ferai mieux la prochaine fois. » Il a d’ores et déjà fait mieux que son coéquipier Romain Grosjean, dont l’embellie en qualifications (6e) n’aura pas suffi (9e).

Alonso : « Difficile de ne pas attaquer »

Fernando Alonso a donc évité tous les pièges, parfaitement géré ses trois arrêts et ses pneus, mieux que Jenson Button (5e) et Sebastian Vettel (4e), pour signer son 31e succès en F1, le premier depuis une demi-saison et le Grand Prix d’Allemagne 2012. « C’était une course vraiment fantastique, savoure l’Espagnol, moins frustré avec le trophée en main de ne pas avoir pu allier succès et panache. La dégradation des pneus était moins importante que prévu. C’est vrai que c’est difficile de ne pas attaquer. Mais il faut respecter les consignes et le potentiel des pneumatiques. Il faut attaquer quand on peut. » Et quand il faut. A trop attendre, Sebastian Vettel y a laissé un podium, podium sur lequel son devancier, Lewis Hamilton, s’estimait « chanceux » de figurer. « On s’est battu malgré tout, juge le triple champion du monde en titre. Il fallait préserver les pneus. On était dans une stratégie différente. Il faut être juste, Fernando était trop rapide. Nous finissons 4e, trois pilotes ont été meilleurs aujourd’hui. » Heureusement, au classement, c’est encore lui qui a de la marge en tête du championnat. Même si Alonso a déjà annoncé la couleur : « On est en forme pour le prochain Grand Prix ». Et Bahreïn, c’est le week-end prochain…

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