GP de Chine : Grosjean, la soupe à la grimace

Romain Grosjean - -
L’agacement de Grosjean
Le week-end avait mal commencé. Il s’est terminé sans saveur pour le pilote Lotus, beaucoup mieux pourtant samedi lors des qualifications. Sixième à l’issue de la Q3, le Français, qui « pensait faire un Top 5 », n’a jamais été dans le coup d’un podium. Si sa 9e place lui assure des points, elle confirme son début de saison très poussif alors que son coéquipier Kimi Räikkönen brille (deux podiums, dont une victoire). « On n’y arrive toujours pas, on n’a toujours pas la solution, peste l’intéressé. Où est le problème ? Mon style de pilotage ? On patine dans la semoule, c’est très compliqué. On ne peut pas se faire doubler par tout le monde. Rien de pire que se faire doubler par son coéquipier ! » L’impatience et à la frustration de Grosjean contrastent avec la sérénité et l’assurance de son directeur d’écurie, Eric Boullier : « Ce n’est pas évident de mettre sa voiture au point avec les pneus aujourd’hui donc il a un peu plus de mal. Mais il n’y a rien de dramatique, tout va rentrer dans l’ordre rapidement. Il faut juste qu’il réussisse à mettre la voiture au point comme il faut avec son ingénieur et son équipe, sans perdre trop de temps dans les séances. Il sera là, il n’y a pas de problème. »
Le dépit de Vergne
Pas content en début de week-end, toujours pas satisfait à l’issue du Grand Prix de Chine. Jean-Eric Vergne ne s’est pas régalé à Shanghai. Le Français, 12e, n’a jamais eu le bon rythme avec sa Toro Rosso. Et son accrochage avec Webber n’a pas été sans conséquences. « Je ne suis pas sûr qu’il était en train d’essayer de me dépasser. Je ne savais même pas qu’il était là. Malheureusement, l’impact me fait partir en tête à queue et a endommagé son aileron. A partir de là, ce n’était pas une bonne course pour moi, après avoir perdu beaucoup de temps au volant d’une voiture endommagée. » Mais un peu de positif quand même. « Le rythme de la voiture s’est amélioré, comme le démontre ce qu’a réalisé Daniel Ricciardo aujourd’hui (7e qualifications, 7e en course). C’est pourquoi je suis impatient d’être à Bahreïn. »
Bianchi confirme
Une 15e place. Loin des flashs. Mais ô combien significative du talent du Français. Et du bon comportement de sa Marussia. Jules Bianchi a fini une nouvelle course. Et a terminé à la fois devant la Caterham de Charles Pic (16e) et son coéquipier cette saison, Max Chilton (17e). « C’est très important d’avoir fini la course, savoure le Français. Ça s’est plutôt bien passé. Le départ a été bon. La Caterham de Charles nous a passé au pit stop. C’était un peu moins bien. On était un peu bloqué derrière pendant un moment. On a réussi à repasser devant lors du dernier pit stop et à rester devant. Il faut montrer qu’on est là, qu’on progresse nous aussi. »
Pic toujours en retrait
Les Grand Prix se suivent et se ressemblent pour Charles Pic avec Caterham. Le Français est toujours en retrait (16e) même s’il fait mieux que son équipier, le Néerlandais Guido van der Garde (18e). Toujours ça de pris. Même si dans le camp Pic, on refuse de tirer la sonnette d’alarme. « On savait, en connaissant Marussia et leur rapport avec McLaren, qu’ils allaient progresser, a confié le manager du pilote, Olivier Panis au micro de RMC Sport. Nous, on savait d’où on partait. On s’attendait à un début compliqué. Mais je pense que pour l’avenir de Charles, c’était le bon choix. On attend beaucoup de choses à Barcelone. La voiture bénéficiera d’une nouvelle carrosserie, d’une aérodynamique complète. C’est tout ce dont elle a besoin aujourd’hui. » Faire le dos rond jusqu’à Barcelone et « galérer » encore un peu la semaine prochaine à Bahreïn donc. Même si Pic avait le sourire en descendant de sa monoplace. « Pour moi, ça a été une bonne course, presque aussi bonne que nous l’espérions avec notre niveau actuel de performance et notre choix de stratégie. Le fait que nous ayons pu suivre le rythme de la Marussia pendant toute la course et que nous ayons été très proches des Williams est vraiment encourageant pour le futur. » Il le sera encore davantage à Barcelone (10-12 mai)…
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