
GP de Monaco : Vergne rescapé, Grosjean puni

Jean-Eric Vergne - -
Charles Pic avait pourtant donné le ton la veille, à l’issue des qualifications. « Monaco, c’est un circuit qui ne pardonne pas l’erreur ». Le pilote Caterham ne croyait pas si bien dire. Et probablement même que ses propres mots lui sont revenus à l’esprit lorsqu’il a dû couper court à son Grand Prix juste devant l’entrée des stands. Terrassé au 9e tour, obligé de quitter sa monoplace, en flammes, Charles Pic a été ce dimanche le premier bleu à devoir jeter l’éponge au cours d’une après-midi noire pour le camp français. A une exception près...
Après lui, ce sont Jules Bianchi et Romain Grosjean qui ont dû abandonner. Déjà proche de l’arrêt au 45e tour - aileron abîmé - à la suite de l’accident de Pastor Maldonado, le pilote Toro Rosso a renoncé 15 tours plus tard, victime d’une rupture de son frein avant droit. Quant au pilote Lotus, auteur d’un accrochage spectaculaire avec Daniel Ricciardo (62e tour), il n’a fait que confirmer son week-end calvaire, émaillé tous les jours par un accident.
« Il n’y a pas grand-chose à dire. Je commençais à devenir beaucoup plus rapide, raconte le Français. J’ai fait 61 tours derrière Ricciardo. Je pense qu’il a freiné très tôt et que je me suis fait avoir par ça. La réponse des commissaires ? On ne l’a pas encore. Lui dit qu’il a fermé la porte… Moi, je pense qu’il a freiné trop tôt. » Pas les commissaires, qui ont lourdement puni le Français avec dix places de pénalité pour le prochain Grand Prix, dans 15 jours, à Montréal.
Vergne : « En dehors des problèmes »
Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) a donc été le seul tricolore à voir l’arrivée. Dans les points, en plus, sur un circuit peu propice aux dépassements, comme l’a encore prouvé le scénario de ce dimanche (seulement trois dépassements). Mais le Français, 10e sur la grille de départ, a toujours maintenu sa position. Mieux, il a su profiter du jeu des arrêts aux stands et des défaillances de Jenson Button (McLaren) et de Kimi Räikkönen (Lotus) pour se hisser à la 8e place.
« C’était un peu une course ennuyeuse, a reconnu ‘‘JEV’’. Je n’ai pas dû faire un tour en étant seul. Mais c’est une bonne course. Finir 8e est un bon résultat. On marque quelques points, c’est positif. Je suis resté en dehors des problèmes. Je savais qu’on avait une voiture exceptionnelle. C’était assez frustrant de ne pas pouvoir doubler. La chance, la malchance, ça tourne... » Une formule qu’il répètera peut-être quand il croisera ses compatriotes...
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