GP de Singapour : Grosjean saisit sa chance

Grosjean, Vettel et Rosberg - -
Faut-il y voir un signe ? Ou une simple coïncidence ? A l’heure où le départ officialisé de Kimi Räikkönen à Ferrari lui offre la possibilité de grandir au sein de l’écurie Lotus, Romain Grosjean s’est illustré ce samedi sur la piste de Singapour. Dans la nuit enveloppant le Marina Bay Street Circuit, le pilote franco-suisse, déjà prompt à venir chatouiller les roues de Sebastian Vettel lors de la dernière séance d’essais libres, est monté en régime en qualifications. Sa troisième place, derrière le triple champion du monde et Nico Rosberg (Mercedes), récompense un week-end de course savamment maitrisé pour le moment.
Mieux, il s’est comporté en leader d’écurie ce samedi. A la différence de son futur ex-équipier, sorti de manière surprenante en Q2. Mais le champion du monde 2007, dont les relations se sont sensiblement rafraîchies avec ses actuels employeurs après ses récentes déclarations, avait une bonne excuse : un dos très, très douloureux. « Je souffrais vraiment du dos ce matin pendant la troisième séance d’essais libres » a expliqué le pilote, désireux de mettre un terme aux rumeurs naissantes de « blessure diplomatique ».
Grosjean : « On aurait pu chercher un petit peu mieux »
« Räikkö » doit se contenter d’une anonyme 13e place. Loin de ses concurrents directs au championnat du monde (Hamilton, Alonso). Et loin, évidemment de son équipier. « C’est une bonne qualification, a commenté Romain Grosjean en conférence de presse. On a eu un début de week-end très compliqué avec très peu de tours réalisés vendredi. Heureusement, la voiture était bonne. L’équipe a su prendre les meilleures décisions des réglages en comparant les deux voitures, à prendre la bonne stratégie sur la qualification. On aurait peut-être pu aller chercher un petit peu mieux sans trafic en Q3. » Ambitieux, Grosjean.
L’intéressé a visiblement bien retenu le message que lui a envoyé son directeur d’écurie, Eric Boullier, peu après l’officialisation du départ de Räikkönen chez Ferrari. « Ce départ, ça peut être un atout car c’est l’occasion pour lui de s’affirmer après avoir grandi pendant deux ans à côté d’un champion du monde, confiait le manager de Lotus il y a un peu plus d’une semaine. Il aura la possibilité de fédérer une équipe autour de lui et de prouver sur la piste qu’il peut être le leader d’une équipe. » En réponse, Grosjean avait promis d’ « essayer ». Et de rester surtout « sur la lignée des quatre derniers Grands Prix » (3e, 6e, 8e, 8e). Cette 3e place lui en donne les moyens. « C’est un très bon résultat pour l’équipe. La course est longue, tempère-t-il. On essaiera de faire le meilleur, comme d’habitude. » Pour le moment, ça lui réussit plutôt bien.
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