Grosjean : « Je ne suis pas trop mauvais »

Romain Grosjean - -
Romain, quel est votre sentiment après cette course et ces premiers points en F1 ?
Enfin une course à peu près normale (rires). Non mais ça fait du bien. C’est beau de se battre avec les McLaren, les Red Bull et les Ferrari. La voiture était super. Il faut féliciter l’équipe. J’avais un bon feeling en arrivant ici avant les essais. Finalement, ça a tourné et quand tout se met dans l’ordre, c’est plutôt pas mal.
Le Grand Prix a été très serré, avec des voitures très proches les unes des autres, vous saviez où vous en étiez et quelle place vous pouviez viser ?
Non pas du tout. A un moment j’étais complètement perdu. Quand la McLaren de Jenson (Button) me double, je me dis : ‘‘Mais ce n’est pas possible, il sort d’où ?’’ Après, la course s’est décantée et on a pu y voir plus clair. Si j’avais été un petit plus seul, j’aurais pu encore faire mieux et dégrader moins mes pneus.
C’est la première course que vous finissez cette saison, qu’est-ce qui vous passe par la tête ?
Il y a toujours des hauts et des bas en sport automobile. Il ne fallait pas se mettre la tête dans le sac après les deux premières courses. C’est ce que j’ai dit haut et fort. Quand on finit les courses, on est bien. La voiture est là et je ne suis pas trop mauvais. Je me rappelle les posters des McLaren que j’avais dans ma chambre. Se battre avec elles, c’est génial. Je me sens bien dans la voiture et dans l’équipe. On continue à progresser ensemble, à se comprendre et c’est une bonne chose.
« Pas forcément du soulagement, juste le travail qui paye »
Les trois dernières semaines n’ont pas été faciles à vivre après vos deux abandons en deux courses. Ressentez-vous du soulagement après ces huit premiers points ?
Pas forcément du soulagement, juste le travail qui paye. Il y en a encore des progrès à faire. Je ne dis pas que je suis arrivé. Loin de là ! Mais il y a du positif.
C’est en tout cas de bon augure avant le Grand Prix de Bahreïn, la semaine prochaine…
En tout cas, l’expérience accumulée est énorme. C’est 56 tours dans la voiture, 56 fois les virages, pouvoir comprendre les pneus, comment la voiture évolue. C’est tout ça que j’emmagasine pour les essais de Bahreïn.
Après votre collision en Australie, ça a encore été chaud avec Pastor Maldonado (Williams) sur la fin de la course.
Il est venu me taper dans la voiture. Ça commence vraiment à bien faire. Il faut qu’il comprenne que quand il double, il faut laisser un peu de place à l’autre. Je lui ai dit : ‘‘tu vas aller voir un peu plus loin ce qui se passe’’. On connait Pastor, c’est un pilote chaud mais là, c’était un peu trop.