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Grosjean : « Je peux gagner »

Romain Grosjean

Romain Grosjean - -

Peu à l’aise avec sa voiture en début de saison, Romain Grosjean a retrouvé ses sensations pour mener sa Lotus sur la troisième marche du podium, ce dimanche à Bahreïn. Une performance qui remet en selle le membre de la Dream Team RMC Sport et lui permet de viser plus haut pour la suite.

Après un début de saison compliqué, vous avez retrouvé le podium ce dimanche en prenant la troisième place du Grand Prix de Bahreïn. Qu’est-ce qui a changé pour vous ce week-end ?

Je ne peux pas vous dire dans les détails, ça reste de l’ordre du confidentiel. On a effectivement changé des petites choses. Il n’y avait rien de mécanique ou de cassé, c’était juste un ensemble de corrélations à trouver entre le pilotes, les pneus, le châssis et les ingénieurs. Il a fallu vérifier beaucoup de points techniques avant d’arriver à celui qui nous intéressait et qui nous mettait dedans. Vendredi soir, on a réussi à mettre le doigt sur la chose qui faisait que mes sensations au volant n’étaient pas terribles. Et dès samedi matin, lors des essais libres, on signe le meilleur temps sur mon premier tour. Mon ingénieur m’a demandé : « C’est mieux ? C’est réglé ? » Et je lui ai répondu : « C’est le jour et la nuit, c’est du bonheur ». Comme on est assez limité en trains de pneus et en essais, on ne peut pas faire tous les tests que l’on voudrait et cela a donc pris plus de temps que ce que l’on aurait aimé pour trouver une solution.

Êtes-vous certain de bien l’avoir trouvée ?

Merci de me mettre des doutes ! (Rires.) Oui, je pense que ça y est. Autant je pouvais encore me poser la question après les qualifications, me demander si ça allait marcher en course, car c’est toujours là qu’on découvrait le problème, mais là la réponse a été assez claire.

La prochaine étape va-t-elle être de battre régulièrement Kimi Räikkönen, votre coéquipier ?

Il y a 21 pilotes à battre sur la grille de départ. Il fait partie du lot. Il faut profiter des bons moments, continuer à bien travailler, ne pas non plus s’emballer et se dire que c’est du tout cuit. Il faut faire ce qu’on sait faire, essayer de réaliser d’autres belles performances et saisir les opportunités.

On a l’impression de vous avoir retrouvé ce week-end, de vous avoir vu vous lâcher. Est-ce juste une question de sensations dans la voiture ou était-ce aussi un travail sur vous-même pour ne pas trop intellectualiser les choses ?

On ne peut pas lâcher la soupape tant qu’on n’a pas les sensations. Ou alors on fait des bêtises, des sorties de route, des accrochages. Jusque-là, sur ce début de saison, je sentais que je n’étais pas en confiance avec ma voiture car je ne pouvais pas aller au bout de ce qu’elle était capable de faire à cause de cette petite chose que l’on n’avait pas comprise. Mais ce week-end, j’ai pu m’amuser avec la voiture, la dominer, ne pas être spectateur de ce qui se passait. Quand on est maître de son véhicule, on peut attaquer beaucoup plus fort et on ne se fait pas surprendre par des choses inattendues.

Sentez-vous que vous vous rapprochez d’une victoire en Grand Prix ?

Si l’opportunité arrive, je la saisirai, c’est sûr. On va continuer à travailler et on verra. Je suis convaincu que je peux le faire. Et j’y crois peut-être plus cette année que l’an dernier.

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