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Grosjean : "Je suis beaucoup plus heureux que l’an dernier"

Romain Grosjean

Romain Grosjean - AFP

A deux semaines du premier Grand Prix de F1 de la saison, en Australie, Romain Grosjean confie son optimisme suite à des essais hivernaux encourageants. Avec une monoplace qui semble enfin fiable, le pilote Lotus espère connaître une saison réussie, après un exercice 2014 catastrophique.

Romain, comment se sont passés ces essais hivernaux ?

Ils se sont beaucoup mieux passés qu’en 2014. D’une part, on a une voiture fiable et qui nous permet de faire des tours, et d’autre part cette voiture est saine et bien née. L’an passé, c’était un ballon de rugby qu’on lançait et qui rebondissait dans tous les sens et cette année c’est un ballon de basket. On rentre dans un virage, on sait ce qu’on va avoir, ce qui n’était pas forcément le cas l’an dernier. Ça nous aide clairement à travailler et à progresser.

On vous sent plus heureux…

Effectivement, je suis beaucoup plus heureux que l’an dernier, beaucoup plus serein avant le début de saison, avec une voiture qui a bien réagi, qui me correspond bien et en tout cas avec laquelle je m’amuse. Après les premiers tours de roue, lors du premier coup de fil que j’ai passé à ma femme, elle m’a demandé : « Alors c’est comment ? ». Je lui ai dit : « Ecoute, je ne sais pas si c’est performant ou pas, mais je m’amuse ». C’est quelque chose que je n’avais clairement pas eu l’an dernier.

Pouvez-vous déjà vous situer dans la hiérarchie des écuries ?

Avec les derniers essais, on arrive un peu à savoir qui est où, les niveaux de performances des différentes équipes. Je ne peux pas vous dire où on est puisque c’est confidentiel, mais je peux clairement vous dire qu’aujourd’hui Mercedes est la meilleure équipe. C’est la référence qui est extrêmement dure à aller chercher. Je pense qu’ils sont une seconde devant tout le monde pour le moment, donc ils ont fait un travail assez extraordinaire. 

« On va clairement dans la bonne direction »

Comment avez-vous pu aider, en tant que pilote, à ces améliorations ?

A notre niveau, les pilotes, on a essayé d’expliquer ce qu’on ressentait dans la voiture. Ce n’est pas toujours simple. Des fois, j’essaie de prendre des chaises de bureau et de les bouger dans tous les sens pour dire : « Voilà ce qu’on ressent ». J’essaie de mettre des mots simples sur des sensations compliquées à décrire. A partir du mois de juin, on s’est posé avec toute l’usine pour dire ce que les pilotes ressentaient. Derrière, il y a eu une batterie de tests en soufflerie qui a été assez énorme et on a vu les points faibles de la voiture. C’est énormément de travail. Aujourd’hui on n’a pas résolu 100% de ce qu’on voulait mais on va clairement dans la bonne direction.

A deux semaines du premier Grand Prix de la saison, en Australie, êtes-vous prêts ?

Cette année, on est prêts ! On a hâte d’arriver à Melbourne. Il manque deux ou trois petites choses qu’on voudra tester sur place mais dans l’ensemble la voiture est prête, elle est capable de faire 130 tours par jour sans problème. On avance.

la rédaction avec Antoine Arlot