Hülkenberg première, Alonso dans le doute

Auteur de la première pole position de sa carrière, Nico Hülkenberg aurait-il convaincu les dirigeants du team Williams de le garder ? - -
Alonso sous pression
Auteur de séances moyennes, le leader du championnat du monde, 5e à l’issue des qualifications, s’élancera ce dimanche de la troisième ligne. « C’était une qualification très difficile, juge l’Espagnol. Partir en pole, c’est toujours mieux. Maintenant, je ne pouvais pas faire mieux... » Fernando Alonso veut positiver. Mais trois de ses concurrents directs (Sebastian Vettel, Mark Webber et Lewis Hamilton) pour le titre partiront avant lui. Et la 9e place de son équipier Felipe Massa le prive d’un soutien certain en course. « Le départ sera intéressant, estime tout de même le natif d’Oviedo. Hamilton, Vettel et Webber sont devant moi au départ et devront prendre des risques. J’espère voir de l’action. » Il devrait y en avoir. « En vieux briscard, en vieux guerrier qu’il est, Alonso devrait faire en sorte de tirer son épingle du jeu », estime l’ancien pilote Renault Patrick Tambay. L’Espagnol peut être sacré dès ce dimanche, même si les scénarios, complexes, rendent la probabilité assez faible.
Hülkenberg, l’invité-surprise
On ne l’attendait pas. Du tout ! C’est pourtant bien Nico Hülkenberg qui a signé la pole, samedi en fin d’après-midi sur le circuit d’Interlagos. « C’est incroyable, savoure le jeune Allemand de 23 ans. J’ai bien fait de choisir les pneus slicks pour mon dernier tour. C’est une énorme surprise pour nous. Je profite à fond de ce moment. » « Hulk » le peut. Souvent cantonné à l’ombre de Rubens Barrichello cette saison, l’intéressé n’avait pas encore assuré son baquet chez Williams pour l’exercice à venir. Cette place de pole-man, la première pour son écurie depuis 2005, est un sacré argument. « La situation chez Williams est très ouverte, confie Hülkenberg. Il n'y a encore rien de confirmé. C'est à l'équipe de décider s'ils veulent me conserver ou non. Je suis dans un état d'esprit positif et j'espère que l'histoire se finira bien. »
Button jette l’éponge
« J’ai trop de points de retard. J’aurais dû mal à garder mon titre. C’est quasiment impossible. » Jenson Button ne se voile pas la face. Avec 42 unités de retard sur Fernando Alonso, le champion du monde sortant devait absolument gagner ce dimanche à Interlagos pour espérer conserver son titre. Eliminé en Q2 ce samedi, le Britannique signe seulement le 11e temps des qualifications. « J’ai eu des soucis avec les freins avant de la monoplace. Je ne suis pas dans le Top 10 mais ce n’est pas trop grave. » Button s’élancera de la 6e ligne, aux côtés du Japonais Kamui Kobayashi (Sauber). Trop loin pour jouer les trouble-fêtes. A moins d’un incroyable retournement de situation…