Kubica : « Je ne sais pas où je courrai l’an prochain »

Robert Kubica quittera BMW, on l'annonce notamment chez Renault. - -
Robert Kubica, quel est votre sentiment à quelques heures du Grand Prix d’Italie ?
J’aime toujours venir courir à Monza, j’y ai passé beaucoup de temps quand j’étais enfant. J’ai couru en karting en Italie, en monoplace aussi, tout ça avec des écuries italiennes. J’ai donc énormément grandi en tant que pilote en Italie. La première course de F1 que j’ai finie sur le podium, c’était ici, en 2006. Je crois qu’en trois saisons pendant lesquelles j’ai couru ici, j’ai fini deux fois sur le podium ; donc c’est une bonne piste pour moi et pour notre voiture. J’ai, je crois beaucoup de supporters italiens donc j’espère faire un bon Grand Prix et j’espère qu’on parviendra à réaliser un super résultat !
Cette course va marquer les débuts de Giancarlo Fisichella avec Ferrari et devant son public !
Je pense que pour Fisico, c’est un moment spécial dans sa carrière. Comme il l’a dit, c’est un rêve qui se réalise, et c’est vraiment bien. Je connais très bien Giancarlo et je lui souhaite le meilleur. J’espère qu’il sera en mesure de faire du bon boulot.
Avec seulement 8 points cette saison, ça ne va pas fort pour vous, quels sont vos espoirs pour les dernières courses ?
L’équipe pousse vraiment. Vous savez, normalement, elle pourrait perdre la motivation mais on travaille vraiment dur pour que la voiture soit meilleure. Ca a été le cas sur les dernières courses, alors j’espère qu’on continuera comme ça jusqu’au terme de la saison : à pousser. Je pense qu’on a de bonnes évolutions à venir pour Singapour. En tout cas, ça a l’air très bon dans la soufflerie. Alors oui, si on arrive à tout régler et mettre les choses ensemble, je pense qu’on peut être plus compétitifs dans les dernières courses et que ce pourrait être nos meilleures courses de la saison.
Malgré le travail de l’écurie vous restez loin des meilleurs !
On ne peut pas dire que nous n’avons pas fait de développements. Le problème, c’est qu’en début de saison, nous avons perdu pied et laissé filer les meilleures équipes ; maintenant, il semblerait que nous revenons. Mais regardez, il y a quelques années, quand vous étiez une seconde plus lent que la voiture victorieuse, vous pouviez être facilement sur la seconde ligne ! Maintenant, avec une demi-seconde, vous pouvez être dixième, et peut-être même pas qualifié en Q3 ! Ca rend donc les choses très très difficiles. J’ai fini quatrième à Spa lors de la dernière course, à 9 secondes derrière le leader et avec 9 secondes de retard, normalement, vous finissez facilement sur le podium ! Cette fois-ci, c’était impossible. Cette saison est vraiment très spéciale.
Et vous, arrivez-vous à toujours vous motiver ?
Les motivations d’un pilote sont très claires : vous devez être au top, amener la voiture à la limite, aller trouver le potentiel maximal du matériel pour en extraire la performance. Vous savez, quand vous avez le casque sur la tête, vous êtes toujours au maximum, et mon approche de la course ne change pas, que je parte de la première ligne ou du fond de la grille. J’essaie toujours de tirer le meilleur de la voiture ; mais bien sûr, quand vous luttez, que la voiture n’est pas compétitive, c’est beaucoup plus dur d’obtenir de bons résultats, mais je crois que le plus important pour un pilote est de toujours pousser, pour savoir que vous avez fait du bon travail. Au final, en F1, beaucoup de choses dépendent d’autant de facteurs, de petites choses, et c’est bien plus complexe qu’appuyer sur la pédale.
Avec l’arrêt de BMW vous êtes très courtisé pour la saison prochaine !
Oui, bien entendu, je regarde ce qu’il se passe autour, mais pour le moment, il n’y a pas de décision de prise, je ne sais pas où je courrai. Pour le moment, il y a beaucoup de spéculations autour de moi, des discussions également. Bien sûr, tôt ou tard, nous allons devoir prendre une décision, et j’espère que je me trouverai dans une voiture compétitive l’an prochain sur la grille. Cette aventure, cette collaboration que nous avons eues avec Nick Heidfeld, les mécanos, et tout le monde, j’espère qu’elle se poursuivra, et qu’on se rencontrera encore tous sur la grille l’an prochain.
Robert, votre grande passion en dehors de la Formule 1 c’est le poker, dites-en plus !
On a joué quelques fois, mais récemment, on n’a joué moins régulièrement. On est un groupe de quelques pilotes et personnes du paddock qui jouent souvent. Fisico est un bon joueur, Barrichello aussi, Rosberg se débrouille bien aussi. On est quelques uns à bien jouer, mais à la fin, vous savez, c’est juste pour le plaisir, l'objectif principal : s’amuser un peu. On ne se voit pas beaucoup dans le paddock, les autres pilotes, mes amis, tous les gens que je connais. On se dit juste bonjour, on échange quelques mots et hop !