Le bilan de la saison

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L’avènement de Brawn GP
Pour sa première année d’existence, l’écurie britannique a frappé un grand coup. Née sur les cendres de Honda, l’équipe de Ross Brawn a survolé le début de saison avant de gérer son avance. Jenson Button a ainsi enlevé six des sept premiers Grand-Prix. Victime d’un énorme passage à vide cet été, l’Anglais s’est ensuite bien repris en décrochant le premier titre de sa carrière. A 37 ans, son coéquipier Rubens Barrichello, a retrouvé une nouvelle jeunesse. Vainqueur de deux courses (au Grand-Prix d’Europe et en Italie), le vétéran brésilien termine finalement troisième. Brawn GP s’adjuge le titre de champion du monde des constructeurs.
Les favoris au tapis
Les dernières saisons avaient été rythmées par les duels entre Ferrari et McLaren-Mercedes. Cette année, les favoris sont passés à la trappe. Malgré deux succès en piste (en Hongrie et à Singapour), Lewis Hamilton, champion du monde 2008, n’a pu faire mieux qu’une cinquième place au classement général. Le prodige britannique termine juste devant la Ferrari de Kimi Raïkkönen, sixième avec une seule victoire au compteur (en Belgique). Le Finlandais de la Scuderia a effectué la deuxième moitié de saison sans son partenaire Felipe Massa, victime d’un grave accident lors du Grand-Prix de Hongrie. Outre les Brawn GP, les Red Bull ont également marqué l’année de leur empreinte. A l’image de sa victoire sur le bitume d’Abu Dhabi hier, Sébastian Vettel s’est révélé comme un sérieux prétendant au titre. Avec quatre succès dans l’escarcelle, le jeune allemand termine deuxième du général.
Economies et démesure
La saison 2009 a été placée sous le signe de l’économie. En début d’année, des discussions houleuses ont abouti à la mise en place de restrictions budgétaires imposées par la Fédération internationale de l’automobile. Après avoir un temps menacé de créer un championnat parallèle, les écuries ont finalement accepté de revoir leurs dépenses à la baisse. Certaines d’entre elles ont même pris des mesures internes afin de d’assainir leurs finances. Un contraste détonnant avec les Grand-Prix de Singapour et d’Abu Dhabi, rythmés par la démesure et l’opulence de leurs riches propriétaires.
Le scandale Renault
L’écurie franco-britannique a vécu cette saison l’un des pires épisodes de son histoire. Reconnue coupable de tricherie lors du Grand-Prix de Singapour 2008 (au cours duquel Nelson Piquet Jr a reçu l’ordre d’accidenter volontairement sa monoplace pour favoriser la victoire de son coéquipier Fernando Alonso), la marque au losange a été condamnée par la FIA à deux ans d’exclusion avec sursis. Le scandale dit du « Crashgate » a également entraîné les départs de Flavio Briatore et de Pat Symonds, deux dirigeants historiques.
Quel championnat en 2010 ?
La saison prochaine abritera deux étapes supplémentaires, au Canada et en Corée du Sud. Trois nouvelles écuries devraient faire leur apparition dans le paddock. Campos Meta avec Bruno Senna (le neveu d’Ayrton Senna), US F1 et Manor GP. Côté pilotes, les dés seront également redistribués. Fernando Alonso sera au volant d’une Ferrari, Robert Kubica tentera de relancer Renault alors que Kimi Raïkkönen pourrait débarquer chez McLaren. Le tout sous l’œil de Jean Todt, fraîchement élu à la tête de la FIA.