Le coup princier de Webber et Red Bull

L’Australien reçoit le trophée de vainqueur du Grand Prix de Monaco des mains du prince Albert II. - -
L’ère de domination de Red Bull a commencé. Après des débuts où les courses ne traduisaient pas la suprématie des monoplaces rouge et bleu en qualification, le paddock doit maintenant s’habituer à être dans les échappements de Mark Webber et Sebastian Vettel. Monaco a peut-être marqué le début de cette nouvelle ère.
Dans le piège monégasque, Webber est allé chercher sa deuxième victoire consécutive après l’Espagne, la quatrième de sa carrière. Parti en pole, l’Australien a fait cavalier seul, comme à Barcelone, la semaine dernière. Les quatre voitures de sécurité déployées pendant la course ne l’ont jamais perturbé. La course parfaite, sans l’ombre d’un souci mécanique, comme celles que les Red Bull ont déjà connu depuis le début de l’année : « C’est incroyable. C’est un des plus grands moments de ma vie. C’est vraiment spécial de gagner ici », se réjouit Webber.
La folle remontée d’Alonso
Après un Grand Prix de Chine catastrophique pour Red Bull, Webber avait lâché qu’il allait frapper au championnat. Parole tenue. Avec 50 points sur 50 possibles lors des deux derniers Grands Prix, l’Australien s’empare de la tête du classement pilotes à égalité avec Sebastian Vettel, deuxième après avoir rapidement avalé Robert Kubica. « Je n’ai jamais été capable de lutter avec Mark, a avoué Vettel. J’ai été obligé de regarder souvent dans mes rétroviseurs pour contenir Robert Kubica. C’était difficile mais je suis vraiment content, on ne pouvait pas faire mieux comme résultat. »
Kubica fait un valeureux troisième alors qu’il pouvait viser la gagne après sa deuxième place sur la grille. La performance du jour est à mettre au crédit de Fernando Alonso. Parti de la voie des stands, l’Espagnol a lâché le feu de sa Ferrari pour terminer à la 6e place après une remontée folle comme celle de Michael Schumacher en 2006 (parti dernier arrivé 6e) et en profitant au passage d'une pénalité de 20 secondes infligée à l'Allemand. Un sauvetage de meubles presque miraculeux qui le laisse à 3 points des deux Red Bull au championnat du monde. Mais la baraka portait la marque du taureau rouge ce week-end.