Les ailes coupées de Red Bull

Red Bull - -
Ils ont décidé de tout changer. Pour comprendre les difficultés rencontrées par l’écurie depuis le début de saison, Red Bull a mis les petits plats dans les grands. Lors des deux premières séances d’essais libres du Grand Prix de Chine, l’équipe autrichienne a mis au point deux monoplaces pour retrouver son niveau des dernières saisons : Une, qui est la voiture de base, confiée à Sebastian Vettel et l’autre, une version avec des évolutions, destinée à Mark Webber.
Le signe d’un malaise évident chez le double champion du monde en titre des constructeurs. « Pourtant, l’ambiance est bonne, témoigne Cyril Dumont, l’ingénieur responsable du moteur Renault chez Red Bull. C’est sûr qu’on n’est pas au niveau auquel on aurait souhaité être après deux courses. Mais il n’y pas de raison pour qu’on ne revienne pas au plus haut niveau ».
Dumont : « Trop tôt pour tirer le signal d’alarme »
Cette saison, Red Bull Racing était pourtant attendu comme l’équipe à détrôner et Sebastian Vettel, comme l’homme à abattre. La voiture n’a pas subi d’évolutions particulières mais était désignée par la concurrence comme parfaite. Seulement, avec un seul podium en Australie et un Vettel trop nerveux au volant, on se demande où est passée l’écurie qui affichait 12 victoires en 19 courses en 2011. Les quelques modifications de règlement en 2012, ont peut-être été dirigées contre RBR. « En tout cas, pour le moment tout le monde est très concentré sur ce qu’il doit faire pour améliorer la voiture, ajoute Sebastien Buemi, le 3e pilote Red Bull. Sur les deux premières courses, c’est dur de regarder le résultat et tirer des conclusions, il faut attendre une course ‘normale’ ».
Alors, en Chine, les hommes de Christian Horner vont tacher de se rapprocher des McLaren et de Mercedes. « Mais il n’y a que deux Grands Prix au compteur, lâche Dumont. Ce n’est pas dramatique non plus. En course, la voiture est très bonne et c’est vraiment trop tôt pour tirer le signal d’alarme ». En signant les 3e et 4e temps de la deuxième séance d’essais, ce vendredi, l’écurie autrichienne va même mieux, mais n’est pas encore complètement guéri. « Je pense que je me sentais un peu plus à l'aise aujourd'hui, souffle Sebastian Vettel. C'est un peu délicat à dire maintenant, mais il semble qu’on soit un peu plus compétitif ». Heureusement pour Red Bull, la concurrence se partage pour le moment les points.