Les grands duels fratricides de la F1

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Villeneuve-Pironi, la mort au bout de l’amitié
Grand Prix de Monaco 1982
Entre le Québécois Gilles Villeneuve et le Français Didier Pironi, l’histoire débute par une belle amitié au sein de l’écurie la plus prestigieuse : Ferrari. C’est lors du Grand Prix de Monaco en 1982 que leur relation va soudainement s’altérer. Alors qu'on s'achemine vers un doublé Villeneuve-Pironi, le stand Ferrari recommande à ses deux pilotes de geler les positions. Le Français n’en a que faire et décide d'attaquer son équipier en fin de course. S'en suit un terrible duel qui tourne à l'avantage du pilote français. Entre les deux équipiers, la guerre est déclarée. Quinze jours plus tard, cette rivalité extra-sportive prend une tournure encore plus dramatique. En partant à l'assaut du chrono de Pironi lors des séances de qualifications du GP de Belgique, Villeneuve heurte la monoplace de l'Allemand Jochen Mass. Le Canadien meurt dans l’accident. Il avait 32 ans…
Prost-Senna, et la porte se ferma…
Grand Prix du Japon 1990
L’arrivée du génial Brésilien au sein de McLaren, lors de la saison 1989, est loin de ravir Alain Prost. Dès les premiers Grand-Prix, le pilote français n’a de cesse de se plaindre de ses propres ingénieurs accusé de favoriser le Brésilien. La bataille fait rage et les deux équipiers étalent, sans gêne, leurs rancœurs dans les journaux. Mal à l’aise dans son équipe, Prost laisse filer le championnat du monde au profit de son coéquipier. L’année suivante, la tension est à son comble. Lors du Grand Prix du Japon, Senna doit tout tenter pour battre Prost et l’empêcher d’être sacré. Jusqu’au 47ème tour, le Français mène la course. Ayrton Senna tente un dépassement désespéré. Prost ferme la porte et entre en collision volontairement avec Senna dans le but de protéger sa position. Le Français abandonne, pas le Brésilien qui repart. Néanmoins, la FIA le disqualifiera pour avoir reçu l’aide des commissaires afin de redémarrer sa monoplace après l’accrochage. Ayrton Senna crie au scandale. Mais au final, c’est bel et bien Prost qui remporte son troisième titre.
Hamilton met Alonso sous pression
Grand Prix de Hongrie 2008
Couvé depuis des années par McLaren, Lewis Hamilton bénéficie lors de cette saison 2008 de toute l'attention de son écurie. Attention qui aura le don d’agacer Fernando Alonso. La guerre entre les deux coéquipiers est effective à partir d’août 2008. A l'issue d'une séance de qualifications à Budapest, le Britannique accuse Fernando Alonso de l'avoir gêné au ravitaillement. Dans la foulée, il explique qu'il vaudrait mieux, dans l'intérêt de l'équipe, que l’Espagnol fasse ses valises. Lors de cette saison, Lewis joue avec les médias comme avec son volant. La presse britannique se délecte alors de ses piques et encense le prodige tout en déversant son fiel sur Alonso, son principal rival pour le titre mondial. Habilement conseillé, Hamilton profite de la pression et triomphe lors de l’ultime Grand Prix du Brésil. Alonso, quant à lui, finit à la 6ème position au classement général. La saison suivante, l’Espagnol s’engagera avec Renault.