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Les Red Bull prêtes pour le show

Sebastian Vettel et les Red Bull brillent à Suzuka

Sebastian Vettel et les Red Bull brillent à Suzuka - -

Vainqueur l’an dernier, Sebastian Vettel aborde une nouvelle fois le rendez-vous nippon dans la peau du favori. La RB6 de l’Allemand et de son coéquipier Mark Webber survolent déjà les séances d’essais.

Les performances des Red Bull Renault lors des séances d’essais libres de vendredi ne laissent planer aucun doute. A chaque fois, non content d’avoir claqué les meilleurs temps, les monoplaces de Sebastian Vettel et Mark Webber ont tourné avec une seconde de mieux que leurs adversaires. Robert Kubica, deux fois troisième avec sa Renault, en sait quelque chose.
Comme l’an dernier où il avait fait triompher sa RB5, Vettel part dans la peau du favori. « On a connu un vendredi sans souci, se félicite l’Allemand, 4e du Championnat avec 181 points, ce qui est capital sur un tracé où tu as besoin de trouver ton rythme avec tous ces virages qui s’enchainent. Je sens bien la voiture, j’ai un bon feeling. » Après deux Grand Prix marqués par la suprématie de Ferrari, les adversaires peuvent trembler.
Avec une pole et une victoire pour Vettel et le tour le plus rapide pour Webber, les Red Bull ont montré la saison dernière combien elles étaient à l’aise sur cet ancien circuit d’essais du constructeur Honda, planté au milieu d’un parc d’attraction. « Suzuka fait partie des circuits, comme Barcelone et la Turquie, qui mettent en lumière les voitures les plus équilibrées », explique Patrick Tambay, ancien pilote F1.

Les V8 se plaisent à Suzuka

Avec sa forme en « huit », Suzuka présente un premier secteur où les virages pris à grande vitesse s’enchaînent avant de finir sur le Degner 1 qui s’aborde à 185 km/h. « Il faut un excellent équilibre aérodynamique pour enchainer une succession de courbes à haute vitesse (les « S »), le moindre écart de pilotage se paie cash par une perte de dixièmes de seconde, voire plus », prévient l’ancien pilote Ferrari. Les deuxième et troisième secteurs demandent une combinaison d’aérodynamique et de puissance de moteur, avec des passages à 312 km/h. « On retrouve les Red Bull performantes dans ce genre de situation tout le temps depuis le début de la saison », raconte Tambay.
Les prouesses aérodynamiques des RB6, notamment avec un aileron avant qui fait loucher la concurrence, tirent le maximum de la motorisation Renault. Les V8 français qui équipent aussi les Red Bull ont pour eux d’être très souples. S’ils n’ont pas la puissance nécessaire sur des circuits de vitesse pure comme Monza, les moteurs développés à Viry-Châtillon sont fluides dans les enchainements.
Une condition sine qua non pour briller au Japon. « Le moteur Renault est docile, explique Tambay, il enchaîne bien les séquences à pleine charge et celles où le pilote doit lever le pied sur la pédale. » « Le moteur doit être transparent pour ne pas gêner le pilote », confirme Patrice Lom, responsable moteur du constructeur français. Les performances de Kubica, lors des essais de vendredi, l’attestent : les V8 se plaisent à Suzuka.

Louis Chenaille