Lopez : « La culture de la gagne est revenue chez Renault »

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Gérard Lopez, vous êtes arrivé à la tête de Renault F1 il y a presque un an. Quel regard portez-vous sur votre première saison ?
Notre bilan ne peut être que positif. Du mécaniciens à celui qui travaille à l’usine, tout le monde a une culture de la gagne. Cette culture est revenue ! L’équipe s’était écroulée pour différentes raisons. Lors du dernier test avant la saison à Barcelone, la voiture était complètement larguée par rapport aux plus rapides. Aujourd’hui, quand ne fait pas de podium, c’est une déception.
L’objectif annoncé est de passer devant Mercedes au classement des constructeurs. Ce week-end l’écart s’est encore creusé en faveur des Allemands. Ne pas remplir cet objectif serait-il un échec ?
Cette idée est venue de l’équipe elle-même. Pour moi, cela reste secondaire. La pression que je mets n’est pas dépendante de Mercedes. On est déçu après Singapour car on s’attendait à ce que Robert (Kubica) soit dans le top 5 et Vitaly (Petrov) dans le top 10, or ni l’un, ni l’autre n’y sont (Kubica termine 7e et Petrov 11e).
Souhaitez-vous continuer avec le pilote russe la saison prochaine ?
On fera le point avec lui en fin de saison. Il est deuxième pilote et parti pour l’être la saison prochaine. On a le luxe d’attendre jusqu’à la dernière minute pour pouvoir choisir quelqu’un d’autre. Mais ce n’est pas l’axe qu’on a choisi pour l’instant.
« Si un bon pilote français se profile à l’horizon… »
Renault est en contact avec Kimi Räikkönen, champion du monde en 2007. Etes-vous intéressé par le profil du Finlandais ?
Le fait que Kimi et son management nous aient contactés prouve que l’on a un baquet qui est intéressant pour jouer la gagne. C’est le métier d’Eric (Boullier, le directeur général de Renault F1) d’être au courant de ce qui se passe pour avoir des options. Comme nous n’avons pas confirmé Petrov, les gens pensent qu’on est en train de parler avec Kimi pour le remplacer. On parle effectivement avec des pilotes car on n’a pas pris de décision finale.
Aujourd’hui Renault roule sans pilote français. A l’avenir, Renault F1 peut-il privilégier l’embauche d’un pilote tricolore ?
Le fait que Renault soit une écurie française n’empêche pas de prendre en compte des réalités de performances et économiques. Mais si un bon pilote français se profile à l’horizon, il est certain qu’on regardera avec plus d’attention qu’une écurie allemande ou italienne. C’est notre devoir.