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McLaren : Hamilton a les nerfs en pelote

Ebranlé par les contre-performances des McLaren et par l'affaire du mensonge de Melbourne, le champion du monde en titre multiplie des comportements qu’on ne lui connaissait pas. Hamilton chercherait-il à prendre la sortie ?

Lewis Hamilton ne se soucie même plus de regarder si son attaché de presse approuve ou pas ses propos. En sortant de sa voiture en Espagne, Lewis Hamilton a multiplié les déclarations percutantes : « Certains journalistes sont juste des putains de malpolis, ils se contrefichent de vos victoires quand ça va bien, c’est quand vous êtes dans la merde qu’ils viennent vous pourrir ». Hamilton, qui était si soucieux de son image lissé lors des saisons passées, arrive partout avec le masque et le regard sombre. L’attention des médias sur les contre-performances de sa McLaren lui rappelle cruellement la difficile situation dans laquelle il se trouve : en Espagne, c’est en neuvième place, avec un tour de retard sur Button, qu’il a terminé. En Malaisie, suite à l’affaire du mensonge orchestré avec son équipe, son père et manager avait laissé se propager la rumeur dans le paddock que Lewis considérait quitter McLaren, voire la F1. Sans ménagement avec les médias, le champion du monde ne prend plus de pincettes avec son team. « C’est triste qu’on ne mette pas à ma disposition une voiture qui peut gagner, c’est foutu, on n’est nulle part ». Habitué à être aux avants postes et collecter les records comme des perles dans la discipline reine grâce au matériel de haut niveau fourni par l’écurie de Woking lors des deux saisons passées, Hamilton estime que l’on se doit de redresser la barre à l’usine pour lui offrir une voiture digne de ses aspirations mondiales.
Ron Dennis, l’homme qui a créé Hamilton, et qui l’a accompagné tout au long de sa carrière depuis le karting, a quitté les Flèches d’Argent en début de saison. On sent le champion orphelin, pour la première fois de sa carrière, il doit apprendre à se battre derrière. Lewis commence à regarder si l’herbe est plus verte ailleurs et le fait sentir à McLaren. Hamilton ne veut pas être remplacé par le jeune Vettel dans les cœurs des fans. C’est peut être la fin d’une lune de miel entre McLaren et son prodige.

La rédaction - Guillaume Navarro