Panis : « Deux poids, deux mesures au Trophée Andros »

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Olivier, Jacques Villeneuve (Skoda) accuse la direction de course d’avoir favorisé la victoire d’Alain Prost (Dacia) lors des finales du Trophée Andros, à Super-Besse, le week-end dernier. Que pensez-vous de cette polémique ?
C’est un peu honteux ce qu’il s’est passé ce week-end. Alain a mérité sa victoire puisqu’il a gagné les deux manches qualificatives et assez haut la main. Il y a un accrochage entre Jacques et Alain, c’est un incident de course. A Isola 2000, je me suis fait accrocher, il n’y a pas eu de drapeau rouge et ma voiture est restée sur la piste. Alors que là, après cet accrochage, le drapeau rouge a été brandi dès le premier tour, il y a eu un nouveau départ et le déclassement de Jacques Villeneuve à la dernière place. Il y a eu deux poids, deux mesures. Il faut savoir si c’est le promoteur qui fait le règlement ou si c’est la Fédération. Il faut arrêter de prendre les gens pour des cons. Ça m’a vexé.
Vous travaillez avec Charles Pic, pilote français qui va découvrir la F1 avec Marussia. Quel est votre rôle ?
J’ai été embauché par Lagardère pour m’occuper de la cellule du sport automobile. Arnaud (Lagardère) avait une vraie envie d’amener un pilote français en Formule 1. J’ai choisi Charles parce que je connais bien sa famille. Sa mère est venue me voir et je lui ai dit que si j’accrochais avec Charles et que je trouvais qu’il avait du talent, ce serait avec plaisir. C’est ce qu’il s’est passé. C’est un pilote talentueux, humainement très attachant et qui a des qualités de pilote incroyables. Je suis allé au-devant des négociations pour Charles, qui a pu avoir un volant chez Marussia.
Que peuvent espérer les trois pilotes français engagés en F1 cette saison ?
Tous les pilotes français vont apprendre même si Romain (Grosjean) a un peu plus d’expérience car il a déjà fait quelques Grand Prix. Pour Charles, c’est complétement différent car c’est une année d’apprentissage. Dix ou douze pilotes peuvent gagner des Grands Prix et être champion du monde. On est très tributaire de la voiture. C’est toujours le point d’interrogation.