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Pelata : « Il n’y a plus qu’à être plus souvent sur le podium »

Patrick Pélata

Patrick Pélata - -

A l’intersaison, la marque Renault s'est désengagée d'une grande partie de l'écurie de F1 éponyme pour la confier au fond luxembourgeois Genii Capital. Rencontré au Salon de l’Automobile, le directeur général de Renault évoque la stratégie mise en place au service de l’écurie.

Patrick Pelata, quand vous voyez les bons résultats de Renault F1 cette saison, regrettez-vous d’en avoir cédé 75% à Genii Capital ?
Non. Ce qui est important n’est pas la propriété de Renault mais le fait que l’écurie soit bien managée. La marque Renault est présente et nous développons toujours les moteurs. D’ailleurs Red Bull, qui est bien partie pour remporter le championnat, est équipée de moteurs Renault. Cela montre que nous sommes extrêmement présents.

Êtes-vous satisfait du nouveau management de Renault F1?
J’étais à Monza il y a quelques semaines où j’ai rencontré toute l’équipe. J’ai pu constater que l’équipe a été restructurée. Aujourd’hui elle a une organisation bien meilleure et beaucoup plus moderne. C’est aussi pour cela qu’elle progresse en ce moment. Si les résultats arrivent ce n’est pas parce qu’il y a eu un miracle. La raison, c’est que l’équipe qui est arrivée à apporté du sang neuf et a aidé à une restructuration qui était nécessaire.

Souhaitez-vous reprendre une partie de l’écurie ?
Nous n’avons aucune intention de faire cela. Ça nous coûte moins cher, nous sommes satisfaits des résultats et l’équipe progresse. Nous sommes là pour les aider, notamment en développant un bon moteur. Le schéma actuel nous va très bien. Il n’y a plus qu’à être plus souvent sur le podium et une fois de temps en temps sur la première marche.

L’image que renvoie la F1 pour un constructeur est-elle positive ?
Juste après les Jeux Olympiques, la Formule 1 est le sport le plus regardé au monde à la télévision. Aujourd’hui quand vous demandez à un Indien s’il connaît Renault il va vous répondre que oui, via la F1 à 50 ou 60% alors qu’ils ne seront que 10 à 12% à nous connaître via la Logan qui est la voiture que nous vendons là-bas. Ça fait trois ans que nous vendons des voitures en Inde, vous comprenez donc l’impact de la Formule 1.

Propos recueillis par Antoine Arlot