Quand la pluie s’en mêle

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« Ce n’est pas du pilotage, c’est de l’aquaplaning ! C’est la première fois que je conduis dans ces conditions depuis que je suis pilote de F1. En regardant sur les côtés, j’avais l’impression d’être dans une rivière. » A écouter Lewis Hamilton, Suzuka prendrait presque des airs de grand rendez-vous de la course offshore. En 2004 déjà, le typhon Ma-on avait obligé l’organisation de course à repousser la séance de qualification au jour de la course.
L’effervescence a cédé à la tranquillité dans les paddocks. « Ce sont des journées pénibles où on attend, raconte ainsi Fabrice Lom, ingénieur chez Red Bull. C’est un peu rageant. Mais on en a profité pour discuter avec les pilotes de tout et de rien, presque plus que pendant tout le reste de l’année ! » Même son de cloche chez Renault où la pluie n’a pas altéré la bonne humeur ambiante. « On a bien rigolé avec les ingénieurs, s’est réjouit Eric Boullier, directeur de l’écurie. C’était un moment sympa, on attend, on commente ce qui se passe à la télé… »
Button : « Décevant pour les fans »
Si l’heure de la course a été maintenue à 15 heures locales (8 heures en France), les qualifications devraient commencer cinq heures avant. Un enchaînement qui n’effraie pas Fabrice Lom : « La première contrainte, très importante, c’est de se lever plus tôt que prévu. La deuxième, c’est d’avoir un parc fermé entre les qualifications et la course beaucoup plus court que prévu. Il faudra revoir nos procédures pour les épurer et les rendre plus rapides. » Beaucoup de moins de temps pour affiner les réglages de la voiture, donc. Le champion du monde Jenson Button (McLaren) ne cache pas son excitation : « Pour les pilotes, ça change de d’habitude donc c’est plutôt sympa. En revanche, pour les mécaniciens, ça se complique sérieusement. Et pour les fans, c’est décevant. »
Dominateurs lors des séances d’essais libres de vendredi, Sebastian Vettel et Mark Webber ont confirmé la suprématie Red Bull du moment et abordent les qualifications en pleine confiance. Ce ne sera pas le cas de Lewis Hamilton, victime d’un incident avec sa boîte de vitesse. Le pilote britannique a écopé d’une pénalité de cinq place sur la grille de départ et voit s’éloigner ses chances de recoller au classement, lui qui pointe à vingt points du leader Mark Webber.