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Red Bull, la machine à gagner

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Vainqueur dimanche en Corée du Sud, Sebastian Vettel signe sa dixième victoire de la saison. Un succès qui offre le titre des constructeurs à Red Bull-Renault à trois courses du terme de la saison, une semaine après le deuxième sacre consécutif du pilote allemand.

Les statistiques racontent la domination. Dix victoires sur 16 Grands Prix cette saison. Une seule pole position manquée depuis le GP du Brésil… 2010. Un titre des pilotes, le deuxième de rang, glané quatre courses avant la fin. Une deuxième couronne des constructeurs consécutive accrochée dès la suivante. En 2011, il y a Red Bull et les autres. Un leadership qui s’explique par la multiplication des facteurs positifs. Un pilote n°1 d’exception. Le meilleur directeur technique du plateau, Adrian Newey, courtisé mais fidèle à une écurie qui sait combien ses succès lui doivent. Des ingénieurs au diapason. Une fiabilité à toute épreuve. Un budget parmi les plus élevés du paddock. Sans oublier un motoriste, Renault, qui a fêté ce week-end son dixième titre de champion du monde. « Ils n’ont aucun secret, c’est juste un ensemble, juge Eric Boullier, patron de Lotus Renault GP. Ils font tout bien et ils ont réussi à fédérer une équipe qui produit une voiture rapide et facile à conduire. »

Critiqué pour un manque de fiabilité la saison dernière, Renault a été l’une des clés de la mainmise absolue de l’écurie autrichienne en 2011. « On a eu zéro casse moteur cette saison, une fiabilité à 100%, se réjouit Cyril Dumont, le responsable moteur de Red Bull Racing. Les échanges fonctionnent très bien entre nous. Il faut exploiter ce potentiel sans faire trop de bêtises. On ne s’est pas trop mal débrouillé sur ce plan. » Reste la variante Vettel. Un pilote élevé au bon grain de la famille Red Bull pour une harmonie parfaite. « Le niveau auquel Sebastian Vettel a évolué cette année est énorme en termes de performance et de régularité », indique Christian Horner, le team manager. « Vettel fait osmose avec sa machine et ses ingénieurs, appuie l’ancien pilote Patrick Tambay, consultant pour RMC Sport. Ils se comprennent très bien sur le plan de la gestion des courses, des stratégies et de l’exploitation des pneumatiques. Ça en fait une redoutable machine à gagner. »

Boullier : « La F1, c'est cyclique »

L’osmose va même au-delà des circuits. « Sebastian est dans notre giron depuis qu’il a 12 ans, lance Dominik Mitsch, directeur du marketing chez Red Bull Racing. C’est un pilote intelligent, gentil, charmant et déterminé. Sa personnalité colle à notre marque et à ses valeurs. Il est notre meilleur ambassadeur. » La tête de gondole d’une stratégie globale légitimée par le succès. « La F1 est un des piliers du marketing de Red Bull, poursuit Mitsch. Ça permet de toucher toute la planète avec un énorme impact en termes d’image et de reconnaissance. » Mais jusqu’à quand peut se poursuivre cette domination ? « La F1, c’est cyclique, analyse Boullier. Il a fallu sept ans à Red Bull pour commencer à gagner. Aujourd’hui, ils ont les meilleurs hommes et les meilleurs ‘packages ‘. Mais il y aura la place pour quelqu’un d’autre à un moment. » Les amateurs de suspense espèrent voir ça dès l’an prochain. La concurrence aussi.