Renault, amaigri, prolonge en 2010

Le constructeur français a confirmé ce mercredi qu'il poursuivait l’aventure en Formule 1 en 2010, mais non sans avoir cédé une partie importante de ses activités à un fond d'investissement luxembourgeois.

« Renault a décidé de poursuivre son engagement en Formule 1, avec le soutien d’un nouveau partenaire stratégique, Genii Capital, une société luxembourgeoise spécialisée dans les nouvelles technologies, la gestion d’image et le sport automobile. » Marqué par deux saisons infructueuses après le doublé pilotes/constructeurs en 2005 et 2006, le constructeur français vient de confirmer dans un communiqué ce mercredi qu’il allait prolonger en Formule 1. Mais, récession oblige, Renault s'est inventé un nouveau modèle économique, susceptible d’entraîner des économies d'échelles. En 2006, année du second sacre, Renault détenait le 6e budget des constructeurs de F1, avec une enveloppe de 300 M€. La marque au losange transférera à Genii Capital une « large part de Renault F1 Team. » Genii Capital est un fond d’investissement de droit luxembourgeois opéré par les Français, Gérard Lopez et Eric Lux. Les deux hommes gèrent notamment en commun une société de management de pilotes, Gravity Sport. Genii est également impliqué dans l’industrie auto écologique, un secteur prioritaire pour Renault et son patron Carlos Ghosn.

La lettre d'intention entre les deux parties sera signée début 2010. On parle d'une cession d'activités allant jusqu'à 75%. « Renault gardera son nom, son équipe, son identité, et les caractéristiques essentielles qui lui ont permis d'engranger des succès en 2005 et 2006 », précise le communiqué. En premier lieu, son usine de fabrication de moteurs à Vitry-Châtillon. D’autant que Renault continuera d’être le motoriste des Autrichiens de Red Bull en 2010. L’écurie tricolore va en revanche céder une partie de ses actifs du site d’Enstone (châssis), implanté en Grande-Bretagne. Le constructeur automobile et Genii Capital partageront le management de Renault F1 Team.

La prochaine réponse à apporter par Renault concerne son deuxième pilote. Robert Kubica, transféré par BMW, assurant le leadership, qui aux côtés de Kubica, sachant que le jeune franco-suisse Romain Grosjean, pur produit de la filière de détection Renault, n’a pas totalement convaincu en fin de saison dernière ?

La rédaction