Retour sur la première saison des pilotes français

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Sébastien Bourdais (pilote de F1 2008 - ? : 3 grands-prix ; aucune victoire ; 2 points inscrits)
Quadruple champion du monde de Champ Car, Sébastien Bourdais a participé cette année à ses trois premières courses de Formule 1. Pour son premier grand-prix, le pilote sarthois se classe 7ème et marque ses deux premiers points en F1. Un très bon début teinté de quelques regrets, puisque Bourdais était 4ème jusqu’à ce que son moteur le lâche à trois tours de l’arrivée. Au Grand Prix suivant en Malaisie, il abandonne dès le premier tour, victime d'une sortie de piste. Enfin à Barheïn, dimanche dernier, Bourdais termine 15ème.
Franck Montagny (pilote de F1 en 2006 : 7 grands-prix ; aucune victoire et 0 point inscrit)
Pilote essayeur pour Renault fin 2002, Franck Montagny ne parvient pas à décrocher un contrat de titulaire avec l'écurie française. En 2006, la marque au losange ne lui renouvelle pas son contrat, et Montagny est alors engagé par Super Aguri en qualité de 3ème pilote. Profitant de la suspension du néophite Yuji Ide, dont la conduite est considérée comme dangereuse, Franck Montagny participe à sept courses, mais doit abandonner quatre fois. Son meilleur classement en course reste deux 16èmes places, à Magny-Cours et Monaco.
Olivier Panis (pilote de F1 entre 1994 et 2004 : 158 grands-prix ; une victoire ; 76 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 11ème ; 9 points sur 16 GP ; 1 podium
Champion de France de Formule Renault en 1989, Olivier Panis fait un bon passage par la Formule 3, avant de remporter le titre sur Formule 3000 en 1993. L'année suivante, l’écurie française Ligier le recrute. Pour sa première saison en F1, le pilote lyonnais signe une deuxième place au GP d'Allemagne, et termine la saison à la 11ème place avec 9 points. Chose assez rare : il va au terme de 15 des 16 grands-prix de la saison. En 1996, Panis remporte l'unique grand-prix de sa carrière sur le circuit mythique de Monaco.
Jean Alesi (pilote de F1 entre 1989 et 2001 : 201 grands-prix ; une victoire ; 241 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 9ème ; 8 points sur 8 GP
Champion de France de Formule 3 (1987), Jean Alesi décroche aussi le titre sur Formule 3000 en 1989. C'est cette année là que le pilote avignonnais débute en F1 dans l’écurie Tyrell-Ford. Remplaçant un pilote parti pour une histoire de sponsors, Alesi se fait remarquer dès sa première course en terminant au pied du podium. L'année suivante, Jean Alesi dispute sa première saison complète, terminant à la 9ème place du classement pilotes. Il remportera sa seule et unique victoire le jour de ses 31 ans, en 1995.
Philippe Alliot (pilote de F1 entre 1984 et 1994 : 109 grands-prix ; aucune victoire ; 7 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 0 point sur 13 GP
Champion de Formule Renault en 1978, Philippe Alliot passe par la Formule 3 et la Formule 2 avant d'intégrer, en 1984, l'écurie de F1 RAM. En 1986, il marque le premier point de sa carrière au volant d'une Ligier, en remplacement de Jacques Laffite, blessé. Au cours de sa carrière, Alliot remportera six autres points, mais aucune victoire, ni pole-position, ni aucun record du tour. Son meilleur résultat sur une course reste une 5ème place au GP de Saint Marin en 1993.
Alain Prost (pilote de F1 entre 1980 et 1993 : 199 grands-prix ; 51 victoires ; 798,5 points inscrits*)
Bilan de sa première saison en F1 : 16ème ; 5 points sur 11 GP
Quadruple champion du monde des pilotes F1 (1985, 1986, 1989 et 1993), Alain Prost a commencé sa carrière en Formule 1 chez McLaren-Ford en 1980. Pour sa première saison, celui que l’on surnommera plus tard "le Professeur" ne termine qu'à la 16ème place du classement pilotes, avec 5 points. A la fin de l’année 1980, Prost quitte McLaren pour Renault, avec qui il remportera la première de ses 51 victoires dès l’année suivante.
René Arnoux (pilote de F1 entre 1978 et 1989 : 149 grands-prix ; 7 victoires ; 181 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 0 point sur 6 GP
Champion d'Europe de Formule 2 en 1977, René Arnoux intègre en 1978 la Formule 1 dans deux écuries successives, toutes deux au bord de la faillite. Renault le contacte l'année suivante et Arnoux montera sur la première marche du podium à deux reprises en 1980. Le pilote isérois se classera aussi 3ème du championnat du monde pilotes en 1983, son meilleur résultat.
Didier Pironi (pilote de F1 entre 1978 et 1982 : 70 grands-prix ; 3 victoires ; 101 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 15ème ; 7 points sur 16 GP
Didier Pironi intègre l’écurie Tyrrell-Ford en 1978, après avoir été champion de France et d'Europe en Formule Renault (respectivement en 1974 et 1976). 15ème avec 7 points à l’issue de sa première saison, Pironi intègre en 1980 Ligier avec qui il remporte sa première victoire. Leader du championnat du monde pilotes en 1982 avec Ferrari, Pironi voit ses rêves se briser en même temps que ses jambes, lors des essais du grand-prix d'Allemagne. Sa voiture percute alors la Renault d'Alain Prost, et s'envole avant de retomber sur le nez. Didier Pironi sera tout de même sacré vice-champion du monde cette année là, dépassé par Keke Rosberg (le père de Nico Rosberg, actuellement pilote chez Williams) pour cinq petits points seulement.
Patrick Tambay (pilote de F1 entre 1977 et 1986 : 114 grands-prix ; 2 victoires ; 103 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 17ème ; 5 points sur 7 GP
Vice-champion de Formule Renault en 1973, puis second du championnat d'Europe de Formule 2 en 1975, Patrick Tambay décide de s'exiler en Amérique du Nord pour disputer le challenge Can-Am (Canadian-American Challenge Cup). Un championnat qu'il remporte une première fois en 1977, tout en débutant en F1 en cours d'année sur une modeste Ensign. Après un premier abandon, le pilote parisien parvient toutefois à rentrer dans les points à trois reprises. Après plusieurs saisons difficiles en F1, mais marqué tout de même par un second titre en Can-Am en 1980, Patrick Tambay remporte enfin son premier grand-prix en 1982. Son meilleur résultat en championnat du monde pilotes est une 4ème place en 1983.
Jean-Pierre Jabouille (pilote de F1 entre 1975 et 1981 : 49 grands-prix ; 2 victoires ; 21 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 0 point sur un GP
Jean-Pierre Jabouille débute en F1 en 1975 avec l'équipe Tyrrell. Cette saison là, il ne dispute qu'une unique course, le GP de France, dont il termine 12ème. Il faudra ensuite attendre 1977 pour revoir Jabouille au volant d'une Renault, avec un moteur turbo-compressé dont il a mené le développement. Mais c'est seulement l'année suivante qu'il participe à une saison entière, terminant 17ème avec tout de même une 4ème place au GP des Etats-Unis. En 1979, Jabouille remporte sa première victoire lors du grand-prix de France. Son meilleur classement reste une 8ème place au championnat pilotes en 1980.
Jacques Laffite (pilote de F1 entre 1974 et 1986 : 176 grands-prix ; 6 victoires ; 228 points inscrits)
Bilan de sa première saison en F1 : 0 point sur 5 GP
Jacques Laffite accède à la Formule 1 en 1974, après avoir été champion de France de Formule Renault et de Formule 3. Sa première saison avec l'écurie Williams, alors en grande difficultés financières, n'est pas une réussite : le pilote parisien ne marque en effet aucun point. Laffite devra ensuite attendre 1977 et le grand-prix de Suède pour signer sa première victoire en F1. Son meilleur classement au championnat du monde pilotes reste trois quatrièmes places d'affilée entre 1979 et 1981.
* En 1984, au GP de Monaco, Alain Prost ne récolte que 4,5 points suite à l’arrêt prématuré de la course en raison d’une pluie diluvienne.