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Romain Grosjean : « A Monaco, il faut serrer les fesses ! »

Romain Grosjean

Romain Grosjean - -

L’incident survenu lors des essais de jeudi matin n’a pas entamé la confiance de Romain Grosjean qui aborde détendu ce si particulier Grand Prix de Monaco. A la maison ou presque, le pilote français se sent prêt à affronter les Mercedes et les Ferrari, favoris de ce week-end princier.

Romain, ce Grand Prix de Monaco est toujours un rendez-vous particulier dans le calendrier mais en tant que Français, est-ce encore plus spécial ?

Monaco est un Grand Prix spécial pour tous les pilotes, c’est certain. Mais quand on est français, on est à côté de la maison. De mon côté, je porte un casque bleu blanc rouge pour l’événement, ce n’est pas anodin. C’est un peu notre Grand Prix à nous, il y a énormément de fans, ça fait chaud au cœur. En plus, c’est un GP avec son glamour, son excitation, son stress mais ça reste un GP qu’on rêve tous de gagner un jour.

Malgré l’enjeu, parvenez-vous à bien sentir l’atmosphère si particulière qui règne à Monaco ?

L’ambiance de Monaco est particulière mais c’est épuisant, c’est une des semaines les plus compliquées de l’année. On est à la maison donc j’ai envie de beaucoup donner aux fans.

Appréciez-vous ce Grand Prix fait de strass mais aussi de stress ?

Oui, je l’aime car il est impossible de ne pas aimer Monaco, ça reste un des moments de la saison. Le circuit n’est pas mon favori car on ne sent pas vraiment la capacité de la voiture.

Ce vendredi, c’est repos, de quoi recharger les batteries avant une séance de qualification parfois bien plus intéressante que la course…

La qualification à Monaco, c’est toujours du sport avec le trafic. Plus on avance dans la séance, plus c’est facile à gérer. On sait que la place sur la grille est prépondérante pour dimanche. C’est chaud mais c’est très plaisant. Je crois que la qualification est plus intéressante que la course. Le dimanche c’est long, les rails ne sont jamais bien loin et il faut amener sa voiture au bout. Alors que si on est en pole-position ou devant, on peut se permettre de dicter un rythme.

Malheureusement, un incident lors de la 2e séance d’essais libre a gâché votre journée de jeudi….

C’est Monaco… On n’a pas le droit de tirer tout droit, la voiture va bien, j’ai confiance car l’équipe fait un super travail. C’était mon premier tour en pneus option, j’ai freiné où il fallait mais je pensais que le grip serait plus élevé que ça et au moment où j’ai tourné dans le virage, les roues avant se sont bloquées et ça a tiré tout droit. Il doit manquer 20 centimètres mais cette erreur ici coûte un train avant.

Néanmoins, avez-vous appris des choses de votre voiture, de la possible hiérarchie ce weekend ?

On est plutôt bien, les Mercedes sont rapides, c’était prévu. On est dans le coup avec également Fernando Alonso sur sa Ferrari. La confiance est là, on construit gentiment notre weekend, la voiture est vraiment belle. Je payerai dimanche soir ma tournée à l’équipe pour m’excuser des dégâts faits sur la voiture. Je pense qu’il y a un bon coup à jouer.

Que ressent-on au volant de cette monoplace lors de ce fameux week-end ?

On serre les fesses car il y a certains moments où on dit que c’est chaud. Ce sont des sensations extraordinaires, courir dans cette ville avec ce cadre magnifique. Etre entre les rails à de telles vitesses et dans une voiture de Formule 1, c’est top !

Un dernier mot sur cette fameuse tradition qui a lieu après le Grand Prix de Monaco ?

Il y a une tradition à Monaco qui veut que le vainqueur du Grand Prix dîne le dimanche soir avec le Prince, ce qui serait un honneur et un plaisir pour moi. Quand on vient à Monaco, il faut prévoir le smoking, les chaussures et pourquoi pas être prêt à rester le dimanche soir…

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Propos recueillis par Antoine Arlot, à Monaco