Schumacher : la faute de trop ?

Michael Schumacher - -
Les saisons se suivent et se ressemblent pour Michael Schumacher depuis son retour à la F1 en 2011. Dans le ventre mou du classement à six manches de la fin du championnat, l’Allemand (12e, 1 podium, 43 points) ne se débat pas qu’avec sa monoplace. Le septuple champion du monde a aussi maille à partir avec les commissaires de course. Au 39e tour du Grand Prix de Singapour, il file droit sur Jean-Eric Vergne, bien parti pour inscrire des points avec sa 10e place. Plus de peur que de mal pour le Français, déjà malheureux en Italie. Dans la foulée, les deux hommes ont fait montre de fairplay. « Je suis sorti et suis allé le voir pour avoir des explications, il s’est excusé et a dit qu’il était fautif », a raconté Vergne dans la foulée du Grand Prix.
La FIA a été moins magnanime que le pilote Toro Rosso. L’Allemand a pris « cher » : dix places de pénalité sur la grille de départ dans quinze jours à Suzuka. Les commissaires ont eu la main lourde. Et pour cause : le Kaiser avait déjà fauté à Monaco. Le dimanche, en Principauté, il avait écopé de 5 places. Cette fois, c’est deux fois plus sévère. « Il s’est loupé, lâche Jean-Luc Roy, membre de la Dream Team RMC. Il a pris 5 places, puis 10, la prochaine fois je ne sais pas où ils vont le mettre. »
Tambay : « Ne le guillotinons pas »
Pour l’expert, ces erreurs de pilotage trahissent une baisse de niveau de la part du quadra aux 91 victoires. « A 44 ans, il est moyen. » Ce n’est pas le classement de son coéquipier Nico Rosberg (7e, 2 podiums, 93 points) qui le contredira. « Pour moi, c’est la fin de la carrière de Schumacher », lance sans détour Roy. Fini le Baron Rouge, sous contrat avec Mercedes jusqu’en 2013 ? Patrick Tambay n’y croit pas. « Il se maintient dans une excellente forme, juge l’ancien pilote Ferrari. Ne le guillotinons pas, laissons le sortir pas la porte qu’il a choisie. »