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« Schumi », un grand numéro frustrant

Michael Schumacher

Michael Schumacher - -

Meilleur temps des qualifs du GP de Monaco mais pénalisé, Michael Schumacher s’élancera finalement du 6e rang. Une frustration qui n’atténue pas la satisfaction de « Schumi », auteur de son meilleur résultat depuis son retour.

Schumacher, le symbole à défaut de la pole
On est en août 2009. A 40 ans, Michael Schumacher ne supporte plus la retraite dorée offerte par la Scuderia Ferrari. Le septuple champion du monde reprend donc du galon chez Brawn GP qui deviendra Mercedes. Un retour mitigé, ponctué uniquement de quatre quatrièmes places en deux saisons pleines. Un bilan incompatible avec les 91 victoires de l’ancien baron rouge. Sur l’asphalte monégasque, Michael Schumacher a enfin fait taire ses détracteurs ce samedi. Agressif tout au long de la séance de qualifications, l’Allemand (1’14’’301) a coiffé sur le fil Mark Webber (Red Bull, +0’’080) et décroché le meilleur temps de la session. Sa meilleure performance au volant de la Mercedes. « C’est fabuleux. C’est ce qu’il me reste à l’esprit, lâche ‘‘Schumi’’. Je voudrais remercier toute l’équipe, en particulier certains qui travaillent vraiment près de moi et avec moi. Je suis très ému. Nous sommes sortis de la difficulté ensemble. Je les remercie pour la confiance qu’ils m’ont donnée. »

Mais sa pole position a été bien éphémère. Pénalisé à Barcelone il y a 15 jours après avoir été jugé responsable d’une collision avec Bruno Senna (Williams), Michael Schumacher s’élancera de la 6e position, aux côtés de Fernando Alonso (Ferrari). « Avant la conférence de presse, j’ai dit aux gars : ‘‘ma position, c’est la pole’’. Après, je dois partir en 6e position mais je vais la gagner cette course, assure-t-il. C’est vraiment mon objectif et c’est tout ce que j’ai à l’esprit. Le passé, ce n’est pas important du tout. » Un retour en grâce pour un champion ambitieux qui peut légitimement viser un podium à Monaco, ce dimanche. « Il est sur un très, très haut niveau en ce moment, souffle son coéquipier chez Mercedes, Nico Rosberg. Les résultats qu’il réalise en ce moment ne reflètent pas son niveau. C’est mérité pour lui. C’est toujours un gros challenge et très difficile de le battre. » Oui, Michael Schumacher est redevenu dans le paddock de Monaco, un homme à battre. Qu’on se le dise.

La déception Lotus
Respectivement quatrième et huitième sur la grille de départ, Romain Grosjean et Kimi Räikkönen pouvaient espérer mieux. Imperturbables pendant les trois séances d’essais libres, les deux pilotes Lotus ont manqué la dernière marche qui leur laissait entrevoir la première ligne. « On espérait mieux, je ne vais pas mentir, souffle le Français. Je suis un peu déçu, surtout devant mes fans. Maintenant pour une première à Monaco, 4e sur la grille, ce n’est pas si mal. Pour le moment c’est la déception qui prend le dessus mais dans 30 minutes je serai content et rien n’est encore joué. » L’écurie britannique devra résoudre son manque de performance, certainement dû à la forte augmentation de la température. Mais en partant de la 2e ligne, Grosjean se place en outsider de ce Grand Prix de Monaco.

Où sont les leaders du championnat ?
Décidément, le championnat du monde 2012 ne veut pas respecter la hiérarchie entre les pilotes. En tête du classement avec 61 points, Sebastian Vettel (Red Bull) et Fernando Alonso (Ferrari) n’ont pas su tirer leur épingle du jeu pendant ces qualifications. Le double tenant du titre s’élancera même du 9e rang, loin de la pole occupée par son coéquipier Mark Webber. « Je suis bien sur un peu déçu par ma position sur la grille mais on va essayer de franchir les étapes pour demain, analyse l’Allemand. En tout cas je suis content pour Mark. » Du côté de la Scuderia, on était moins catégorique sur le manque de performance de la voiture. « Je suis content car les qualifications sont très stressantes à Monaco, confie Alonso (5e). Nous n’avons fait qu’un tour rapide et ça s’est plutôt bien passé, la 6e place est notre maximum. Je serai avec Michael sur la grille, ce n’est pas une mauvaise place. » Il leur sera néanmoins difficile d’aller déloger les hommes de têtes.