Tambay : « Les pneus ne touchaient plus le sol ! »

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Patrick, était-il vraiment impossible de courir ce samedi ?
Piloter tout seul sur le circuit, ce n’était pas vraiment un gros problème. Par contre, 24 monoplaces en même temps aurait été plus difficile en terme de visibilité. Mais il y avait une telle épaisseur, une telle quantité d’eau que les monoplaces partaient en aquaplaning sur pratiquement la moitié du circuit. Les pneus ne touchaient plus le sol !
Qu’implique pour les pilotes l’enchaînement qualifications et course dans la même journée ?
La séance d’essai qualificative dans le format actuel est d’une intensité très importante. Les enjeux sont énormes. Il faut arriver à gérer émotionnellement cette contrainte supplémentaire imposée par la météo. Les cinq meilleurs pilotes sont sous énorme tension, on sait que c’est difficile. Il faut réussir à se mettre dans une petite bulle et à se décontracter.
Votre avis sur les forces en présence dans ce grand prix de Suzuka ?
Les pilotes Red Bull (Vettel et Webber, NDLR) ont tout de suite trouvé les bons réglages sur le sec dans la journée de vendredi. Ils ont été très performants d’entrée de jeu avec 8 dixièmes d’avance sur la concurrence. Chez McLaren, il y a eu un accident avec Lewis Hamilton qui a été obligé de changer sa boîte de vitesse et qui partira avec cinq places de pénalité sur la grille de départ. Pour Jenson Button, ça a été laborieux aussi puisqu’il n’a fait que le sixième temps. Il ne faut pas oublier Alonzo… C’est vraiment très ouvert. Mais si je dois dégager un favori, je dirais Vettel.